Vos propres biais cognitifs peuvent même vous jouer des tours. (Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Avec les vagues de mises à pied, de départs et d’embauches qui se sont succédé au cours des deux dernières années, il n’est pas surprenant que les liens qui autrefois unissaient solidement les membres de votre organisation se soient effrités, et ce même parmi votre équipe de direction, assure Ron Carucci, cofondateur de la société de consultants en gestion Navalent.
Dans les périodes d’incertitudes, il est normal que les individus se rapprochent des gens avec qu’ils partagent une expérience, un sentiment ou un désagrément et ostracisent «les autres», écrit l’auteur et conférencier dans un billet paru dans le Harvard Business Review.
Le hic c’est lorsque se crée un important schisme entre ces groupes, phénomène qu’il observe tout particulièrement sur le terrain entre les membres de l’ancienne et de la nouvelle garde. Pas de panique, celui qui cumule plus de trente ans à donner un coup de pouce aux organisations a identifié deux trucs qui pourraient vous aider à raccommoder votre équipe divisée.
En tant que gestionnaire, vous n’êtes pas à l’abri de faire des raccourcis, d’avoir des préjugés, d’apposer des étiquettes ou de tirer des conclusions hâtives sur certains de vos collègues. L’important, c’est d’en prendre conscience.
Pour identifier vos biais cognitifs, Ron Carucci vous suggère de reconnaître qui fait partie du groupe auquel vous prêtez de mauvaises intentions et à qui vous faites référence quand vous parlez «des autres».
L’empathie, et non le mépris, est l’attitude à adopter lorsque vous vous entretiendrez avec l’autre partie, afin de mieux comprendre par exemple les raisons qui justifient la prise d’une décision qui repose selon vous sur de funestes desseins et qui vous met des bâtons dans les roues.
Ron Carucci souligne qu’il se peut aussi que la distance qui s’est créée entre les membres de votre organisation soit le résultat d’un lien de confiance écorché par une date de livraison ratée ou abîmé par un climat anxiogène.
Si certaines de vos relations se sont brouillées au cours des deux dernières années, il recommande de rapiécer les pots cassés, et ce, même si des fautes ont bel et bien été commises. Accordez votre pardon vous sera selon lui davantage salutaire sur le long terme que de garder cette crotte sur votre cœur.
Sachant que l’eau coule rarement sous les ponts par elle-même, il suggère de crever l’abcès en organisant des sessions de discussion ou de médiation. «Les dynamiques relationnelles telles que la confiance doivent être abordées en dehors du travail afin que les dirigeants ne puissent pas se cacher derrière le travail pendant la conversation», affirme-t-il.
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