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Voici comment vous prémunir des «climate quitters»

Catherine Charron|Mis à jour le 13 juin 2024

Voici comment vous prémunir des «climate quitters»

«On avait dit en 2022 qu’il fallait surveiller quelles répercussions les changements climatiques auraient sur l’état de santé mentale des travailleurs, et bien ça se manifeste: on entend maintenant parler des «climats quitters», des personnes qui quittent leur emploi pour des raisons écologiques», rapporte Marie-Claude Pelletier, la fondatrice de Global Watch. (Photo: Getty Images)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATINC’est maintenant chose faite: les changements climatiques ne perturbent pas que les événements météo et les écosystèmes, ils bousculent aussi les milieux de travail et le taux de roulement si on se fie aux Tendances en matière de santé mentale et bien-être au travail de Global Watch.

Pour une sixième année consécutive, l’agrégateur de nouvelles internationales en ressources humaines a dévoilé les principaux thèmes qui accapareront l’attention des dirigeants au cours des prochains mois.

Cette édition-ci du palmarès en compte désormais huit. En plus des changements climatiques et de leurs répercussions sur le monde du travail, on retrouve la santé mentale, le sens accordé au travail et le niveau d’engagement, la flexibilité et l’adaptation, la diversité et l’inclusion, la santé globale, la violence, le harcèlement et l’incivilité de même que l’organisation de stratégie pour veiller au bien-être des troupes.

À noter que les risques psychosociaux – sur lesquels les entreprises québécoises devront se pencher d’ici octobre 2025 comme le stipule la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail – ont teinté d’une manière ou d’une autre presque toutes les tendances présentées le 21 mars 2024.

«On avait dit en 2022 qu’il fallait surveiller quelles répercussions les changements climatiques auraient sur l’état de santé mentale des travailleurs, et bien ça se manifeste: on entend maintenant parler des “climate quitters”, des personnes qui quittent leur emploi pour des raisons écologiques», rapporte Marie-Claude Pelletier, la fondatrice de Global Watch.

De nombreux facteurs nourrissent ce phénomène. Les incohérences entre les décisions prises et les messages promus par l’entreprise en sont un. Les conflits de valeurs vécus par les employés en sont un autre.

Dans sa revue de presse et de littérature scientifique, l’équipe de Global Watch remarque que l’on parle davantage d’«écoanxiété», ou d’«écocolère», ce qui peut miner la productivité des travailleurs.

Le risque de répercussion est réel sur l’engagement des employés, ce pour quoi Marie-Claude Pelletier encourage les organisations à suivre leur niveau d’inquiétude par rapport aux changements climatiques lors des coups de sonde menés pour apprécier l’évolution de leur bien-être.

«Il est essentiel de reconnaitre ses émotions dans ses équipes, et de les aborder activement. C’est plus prévalent en Europe, mais ça monte au Québec avec l’arrivée des plus jeunes générations qui sont très affectées par ça», a-t-elle indiqué aux 500 convives virtuellement rassemblés au dévoilement des tendances.

 

Canaliser cette énergie

Afin de se prémunir contre une vague de démissions, les employeurs doivent s’assurer de demeurer cohérents à l’égard de ses engagements pour protéger l’environnement.

Les entreprises qui sentent qu’elles ont peu d’emprise pour freiner la crise climatique pourraient par exemple s’assurer d’être bon élève en obtenant des certifications ou investir dans le verdissement de leur communauté.

Elles peuvent aussi encourager les membres de leur équipe à agir, à créer des comités afin de réfléchir aux meilleures manières de verdir sa chaîne d’approvisionnement ou ses opérations.

Un soutient psychologique spécialement dédié à l’écoanxiété peut aussi être envisagé.

La clé c’est de canaliser «cette énergie dans des applications qui seront concrètes», ajoute Marie-Claude Pelletier.

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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