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Voici les 5 clés du bonheur au travail!

Olivier Schmouker|Publié le 03 mars 2022

Voici les 5 clés du bonheur au travail!

Une recette simple et éprouvée... (Photo: Sincerely Media pour Unsplash)

MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudisVous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca

Q. – «J’ai changé de job pour être plus heureuse dans ma vie professionnelle. Mais voilà, ça n’a rien donné, je sens toujours une certaine insatisfaction au fond de moi. Y a-t-il une recette du bonheur au travail? Un ingrédient qui m’aurait échappé?» – Sienna

R. — Chère Sienna, j’ai une belle et formidable nouvelle pour vous: oui, une telle recette existe! À tout le moins, un expert en la matière le prétend. Pierre Côté, l’auteur de «Souriez, vous êtes au travail — Le bonheur au travail, c’est maintenant!» (Septembre éditeur, 2022), se penche sur le sujet depuis une quinzaine d’années. Il a concocté en 2006 l’Indice relatif du bonheur (IRB), puis l’Indice relatif du bonheur au travail (IRB-T), deux outils qui ont été récemment acquis par la firme de recherche Léger, avec laquelle il collabore actuellement. Fort de ce travail d’analyse sur ce qui rend les gens heureux lorsqu’ils travaillent, il a mis au jour les cinq clés fondamentales du bonheur au travail, les voici résumées pour vous.

 

1. Se détacher des conditionnements sociaux

L’idée, c’est qu’il convient d’être le plus souvent possible «fidèle à soi-même», c’est-à-dire à «ses valeurs, ses principes, ses convictions» plutôt qu’épouser ceux de son entreprise, de son patron ou de ses collègues. Cela signifie qu’il vous faut être «authentique» au travail.

Bien entendu, cela peut parfois demander une certaine dose de courage, car «il est souvent plus facile de dire oui que de dire non, de pousser la poussière en dessous du tapis ou de pelleter par en avant». Mais sans ce cran, on finit par se nuire grandement: «Tôt ou tard, notre réalité nous rattrape, avec les maux qu’elle peut causer ; on peut se mentir un temps, mais pas tout le temps», note l’auteur.

 

2. Avoir des passions, des projets

Lorsqu’on a la responsabilité d’un projet qui nous tient à cœur, on ne compte plus ses heures de travail, on jubile à chaque minute qui passe, ou presque. Mieux, lorsque notre métier est notre passion dans la vie, on se sent sur un petit nuage.

Comment cela se fait-il? «Vivre une passion, c’est se prioriser, et c’est nécessaire. Car nous demeurerons toujours la personne la plus importante de notre vie», explique Pierre Côté.

D’où l’intérêt de se lancer corps et âme dans un projet dont on sait qu’il nous fera triper du début à la fin. Et de récidiver immédiatement après.

 

3. Nouer des liens

Nombre d’études le montrent, «les personnes les plus heureuses sont celles qui ont noué le plus grand nombre de liens fructueux dans leur écosystème (famille, proches ou travail)». Car le bonheur est avant tout «relationnel», vu qu’il se nourrit des échanges que l’on a avec les autres: «S’ouvrir aux autres, c’est donner un peu de soi au passage, et recevoir au moins tout autant d’autrui», indique l’auteur.

 

4. Ne jamais cesser d’apprendre

Selon l’auteur, être heureux, c’est être «en mouvement». «Au travail, une certaine fatigue peut s’insinuer insidieusement, figeant nos idées, nos croyances et notre créativité», note-t-il. Rien de pire pour étouffer le bonheur.

La solution? Apprendre, apprendre et encore apprendre. Chaque jour. Tout le temps. Car cela permet d’évoluer, c’est-à-dire d’avancer et de grandir.

«En passant, savez-vous quel est le pire défaut que s’attribuent les Québécois, et de loin, lance l’auteur. Chialeux. Sans doute y a-t-il un lien à faire avec une ouverture d’esprit qui fait parfois défaut.»

 

5. Sortir du cadre

«Sortir du cadre, c’est aller voir ailleurs si on y est», dit Pierre Côté. C’est «se mettre en danger», soit dans une situation «inhabituelle ou inconfortable, surtout au début».

Pour les uns, ça peut consister à «essayer un autre café que celui du Tim Hortons». Pour d’autres, à «se lancer dans un trek de quatre mois au Népal pour une cause humanitaire défendue par l’entreprise». Peu importe le type de sortie envisagé, le truc est d’oser franchir les limites de notre routine professionnelle.

Voilà, ma chère Sienna, les cinq clés auxquelles il vous faut recourir pour enfin tutoyer le bonheur dans votre quotidien au travail. Faites-en bon usage dès que possible, et n’hésitez pas à m’en donner des nouvelles.