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Vos futurs employés ne se cachent pas là où vous les cherchez

Catherine Charron|Publié le 28 septembre 2021

Vos futurs employés ne se cachent pas là où vous les cherchez

Ce programme vous aidera à laisser tomber vos biais inconscients lorsque vient le temps de recruter. (Photo: Annie Gray pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. En pleine relance économique marquée par une pénurie de main-d’œuvre, il est grand temps que les organisations laissent tomber leurs biais inconscients lorsqu’elles tentent de recruter, et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) compte bien les aider. Les Affaires en a discuté avec son président et chef de la direction, Michel Leblanc.

Qu’ils soient âgés, issus des peuples autochtones ou des minorités visibles, récemment immigrés ou qu’iels fassent partie de la communauté LGBTQ+, ces travailleurs peuvent entrer en contact avec leur futur employeur via la plateforme virtuelle la Passerelle sectorielle, dont la CCMM tire les ficelles.

Pour ce faire, ils devront apprendre à faire rayonner leurs compétences, et «ça ne passe plus par un CV de trois pages», une relique en partie désuète aujourd’hui à en croire Michel Leblanc.

La Passerelle sectorielle permet plutôt à ces individus de groupes sous-représentés de présenter leurs mérites dans de courtes capsules vidéo. «Quand une personne a un handicap, on démystifie rapidement ce qu’elle peut faire», illustre-t-il.

Dès qu’une entreprise démontre de l’intérêt pour un profil, telle une entremetteuse, l’équipe de la CCMM accompagne les deux parties pour s’assurer que le mariage soit pérenne à l’aide de formations et de suivis.

Déjà une centaine d’organisations des différentes grappes sectorielles de la région métropolitaine ont pu dégoter de nouveaux talents grâce à ce programme. Elles ont appris à apprivoiser ces profils atypiques, l’un des principaux freins à l’embauche de ces candidats, croit le président et chef de la direction de la CCMM.

En effet, «il y a toujours un défi à évaluer la formation dans des pays qui ne sont pas le nôtre, note-t-il. Dans bien des cas, si on est capable d’aider les entreprises à lire les compétences […], elles sont rassurées».

Si la Passerelle sectorielle ne s’adressait qu’aux travailleurs issus de l’immigration jusqu’à tout récemment — sorte d’héritage de son précédent programme Interconnexion — la CCMM et le gouvernement — qui finance ce projet-pilote — ont vite compris qu’un bassin plus large de main-d’œuvre pourrait en bénéficier.

«On est en 2021, et l’idée c’est d’aider tous ceux qui veulent intégrer le marché du travail à trouver un emploi», soutient Michel Leblanc.