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Voici pourquoi Machinex garde les petits de ses employés 

Catherine Charron|Mis à jour le 21 juin 2024

Voici pourquoi Machinex garde les petits de ses employés 

Pour tenter de répondre aux besoins actuels et futurs de ses plus de 500 salariés du Centre-du-Québec, Machinex a soumis au gouvernement une demande en afin d’accueillir 70 enfants et 15 poupons dans leur nouvelle installation (Photo: courtoisie)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.

ressources humaines
(Illustration: Camille Charbonneau)

RHÉVEIL-MATIN. Les parents de bambins employés par l’entreprise manufacturière Machinex n’auront plus à se casser la tête pour trouver une garderie, l’employeur leur offrant désormais de prendre soin de leurs petits. 

Les Petits M, une garderie dont toutes les places sont subventionnées, a officiellement ouvert ses portes le 20 juin dernier, à moins d’un kilomètre des installations  de fabrication d’équipements de recyclage de Plessisville. 

«C’était vraiment une pression et un stress additionnel pour eux que d’essayer de trouver une gardienne temporaire. Certains employés étaient forcés de quitter le travail plus tôt parce qu’ils n’avaient pas de place stable en service de garde. Chaque cas était spécifique, mais le dénominateur commun était le manque de place en garderie dans la région», raconte la Anne-Marie Paré, directrice marketing et affaires corporatives de l’entreprise qui emploie plus de 650 personnes à travers le monde. 

Pour tenter de répondre aux besoins actuels et futurs de ses plus de 500 salariés du Centre-du-Québec, Machinex a soumis au gouvernement une demande en afin d’accueillir 70 enfants et 15 poupons dans leur nouvelle installation. 

4,3 millions de dollars 

Le projet est de taille, reconnait la dirigeante qui l’a chapeauté. Les démarches administratives et les «comptes à rendre» au ministère de la Famille auront pris deux ans pour assurer sa viabilité.  

Outre le temps que la haute direction aura accordé à la garderie jusqu’à l’embauche de la directrice générale au début de 2024, Groupe Machinex a aussi dû acheter un nouveau terrain et bâtir l’établissement. 

Soupesant les pour et contre de différentes options, comme la conversion de locaux dont elle disposait déjà, l’entreprise a préféré acheter un nouveau terrain à un jet de pierre de ses usines, misant sur la quiétude du lieu choisi. 

Depuis l’été 2021, moment où l’entreprise a commencé à envisager ce projet, ce sont au bas mot 4,3 millions de dollars qui ont été injectés dans cette initiative pour les membres du personnel. «Ce n’est pas pour lui que le président de l’entreprise des quarante dernières années a décidé de faire cet investissement-là, plutôt que d’aller vers un projet moins dispendieux. C’est pour son équipe et la communauté de Plessisville», indique la directrice marketing et affaires corporative. 

Au-delà des bénéfices que les employés et l’organisation vont en tirer – comme une baisse de l’absentéisme et du présentéisme induit par le défi de faire garder les enfants pendant la journée de travail – la garderie permet aussi à l’entreprise d’incarner sa mission d’une autre manière. 

Spécialisée dans les systèmes de recyclage complets, Machinex «souhaite créer des solutions pour un avenir plus responsables. La garderie c’est une façon d’investir dans l’éducation de la prochaine génération, explique Anne-Marie Paré. La mission éducative est axée sur la nature, le jeu, l’expérimentation.» 

Attirer de la main-d’œuvre 

Une telle mission a su convaincre les éducatrices d’expérience à appliquer chez Les Petits M, mais n’explique pas à elle seule pourquoi la garderie n’a pas eu de soucis à recruter malgré la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur d’activité, croit la dirigeante. 

Le rayonnement de la marque employeur et les avantages de faire partie du Groupe Machinex ont valu leur pesant d’or dans la démarche, estime-t-elle. En effet, bien que ces personnes sont employées par la garderie, elles pourront participer aux activités organisées par l’entreprise, comme le party de Noël ou les 5@7, «choses qu’elles n’auraient pas eues dans d’autres garderies». 

Aux entreprises qui souhaitent se lancer dans une telle aventure, Anne-Marie Paré recommande certes d’être à l’écoute de ses employés, afin de leur offrir un projet qui réponde à leurs besoins. Elles leur recommandent aussi de bien s’entourer. 

Depuis le début de l’année, moment où la coquille de Les Petits M a vraiment commencé à prendre forme, la directrice générale a été embauchée afin qu’elle mette à sa main cette garderie, tout en respectant la vision du Groupe Machinex. 

«Ce n’est pas notre domaine d’expertise l’éducation, nous on fait des centres de tri. On savait qu’on se dirigeait vers l’inconnu, mais on savait que c’était un projet rassembleur. Au début du projet, nos employés nous mettaient en contact avec leur conjointe par exemple qui travaillait en garderie pour nous aiguiller», dit celle qui est d’avis que le jeu en a valu la chandelle.