La fin de l’année est un bon moment pour ajuster vos finances, maximiser vos avantages fiscaux et assurer une gestion efficace de vos investissements. (Photo: Adobe Stock)
EXPERT INVITÉ. Ça passe vite, très vite. Nous sommes encore rendus à la fin de l’année et qui dit fin d’année, dit choses à faire, particulièrement du côté de la fiscalité.
Si vous désirez contribuer à votre REER, il n’y a pas d’urgence à procéder d’ici la fin de l’année. Vous pourrez toujours le faire dans les 60 premiers jours de 2025 et appliquer votre cotisation pour réduire votre revenu de 2024.
Toutefois, il y a peu d’éléments qui peuvent attendre à l’an prochain pour être réglés.
Par exemple, les cotisations à un CELI doivent être faites dans l’année civile pour compter. Mais, il faut avouer qu’il n’y a pas beaucoup d’enjeux, car vous ne perdez rien à attendre. Toutes les cotisations que vous ne faites pas à votre CELI cette année, vous pourrez les faire l’an prochain ou plus tard.
Mais attention.
Le CELIAPP n’a pas les mêmes règles que le CELI. Même si les noms se ressemblent, ils sont très différents. Si vous avez ouvert un CELIAPP cette année et n’avez pas encore cotisé le maximum de 8000 $, il n’y a pas de problème à retarder à l’an prochain pour vos droits, mais si vous désirez tirer profit de la déduction en 2024, la cotisation doit être faite avant la fin de cette année. De plus, si votre CELIAPP date de 2023 et que les cotisations maximales n’ont pas été faites en 2023, elles doivent l’être d’ici la fin de cette année, non seulement pour la déduction, mais pour les droits de cotisation simplement. On ne « traîne » qu’une seule année de droits inutilisés dans le CELIAPP, contrairement au CELI, où les droits s’accumulent jusqu’au décès.
Les dons de charité doivent aussi être faits avant la fin de l’année. Ils vous donnent droit à un crédit d’impôt. Cela réduit ainsi votre charge fiscale tout en vous permettant de soutenir des causes importantes pour vous. C’est un excellent moyen de terminer l’année sur une note positive, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Il y a cependant des limites aux dons qui peuvent être considérés pour les crédits. Si jamais votre don est si important qu’il dépasse ces limites, vous aurez cinq ans pour les appliquer par la suite.
Les frais médicaux, quant à eux, vous n’avez pas vraiment de contrôle sur le moment où ils surviennent, à moins de judicieusement choisir votre date de traitement de canal. Mais cet élément a une moindre importance dans la mesure où vous pourrez choisir, sur votre déclaration de revenus, la période de 12 mois consécutifs où les frais sont les plus élevés pour réduire vos impôts au maximum. Évidemment, vous ne pouvez pas utiliser un même mois dans plus d’une déclaration.
Si vous êtes travailleur autonome, la fin d’année peut être un moment stratégique pour gérer vos dépenses et vos revenus. Vous pouvez choisir d’acheter du matériel ou des services avant la fin de l’année pour profiter des déductions fiscales dès maintenant. Si votre comptabilité est sur une base d’exercice (du 1er janvier au 31 décembre, ce qui est normalement le cas), c’est le moment où votre dépense est « engagée » qui compte, et non le moment où elle est réellement « payée » (par exemple, si vous payez après 30 jours, en janvier suivant).
La fin de l’année est aussi un moment propice pour réviser vos objectifs financiers. Si vous en avez atteint certains en matière d’épargne ou de réduction de dettes, c’est l’occasion de faire le point et de définir de nouveaux objectifs pour l’année à venir.
Vous pouvez aussi évaluer vos investissements actuels et voir si vous souhaitez rééquilibrer votre portefeuille en fonction de votre tolérance au risque et des tendances du marché. Cela génère habituellement des gains ou des pertes en capital.
Parlant de ça, si vous avez des pertes en capital d’autres années, elles peuvent venir réduire vos gains en capital de cette année, le cas échéant. À l’inverse, si vous avez des pertes cette année qui surpassent vos gains, elles doivent être réalisées avant le 31 décembre si vous désirez réduire vos gains en capital de cette année. Si vos pertes réalisées excèdent vos gains, elles peuvent être appliquées trois ans dans le passé ou être conservées jusqu’à votre décès.
La fin de l’année est donc un bon moment pour ajuster vos finances, maximiser vos avantages fiscaux et assurer une gestion efficace de vos investissements. Il est important de bien se préparer, de consulter un conseiller financier (ce que je vous recommande) et d’exploiter toutes les occasions pour commencer la nouvelle année du bon pied.