BILLET. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont amorcé leur cycle de détente monétaire. Ce ne sont pas les ménages des deux pays qui vont s’en plaindre.
L’avenir nous dira jusqu’où les banques centrales seront prêtes à réduire leur taux directeur. J’aimerais m’attarder sur les effets de chaque baisse de taux d’intérêt sur votre portefeuille.
Commençons par tous les prêts à taux variables, notamment les prêts hypothécaires. Selon le cabinet en courtage hypothécaire Nesto, le meilleur taux d’intérêt pour un prêt de cinq ans à taux variable le 23 septembre était de 5,15 %.
En présumant que le prix de la maison a été de 375 000 $ et que la mise de fonds a été de 75 000 $ pour éviter l’assurance prêt hypothécaire de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), on obtient un prêt de 300 000 $. Avec un taux d’intérêt de 5,15 %, on obtient un paiement de 1770,52 $, selon le calculateur de la SCHL.
Si la Banque du Canada devait abaisser son taux directeur d’un autre quart de point le 23 octobre pour le porter à 4 %, et en présumant que les meilleurs taux diminueraient d’autant, le même prêt
à 4,9 % coûterait alors 1727,78 $ par mois, une diminution de 42,74 $, ou de 512,88 $ par année pour chaque tranche de 300 000 $ de prêt hypothécaire.
Des économies qui se multiplieront à mesure que le taux directeur poursuivra son déclin.
Par contre, les baisses des taux n’ont pas que des effets positifs. Un document d’iA Groupe financier prévient que lorsque la Banque du Canada abaisse son taux directeur, divers produits financiers, comme les comptes d’épargne à intérêt élevé, verront leurs rendements réduits.
Quels effets sur les entreprises ?
Toujours selon iA Groupe financier, les ménages qui bénéficieront d’une diminution du taux préférentiel sur leur dette à taux variable se retrouveront avec plus d’argent dans leurs poches, des montants qui pourraient être investis.
C’est pourquoi nous vous offrons, dans ce numéro, un dossier sur les industries qui devraient bénéficier le plus des réductions des taux d’intérêt annoncées depuis juin au Canada et depuis septembre aux États-Unis, réductions qui devraient se poursuivre au cours des prochains mois.
Dans le dossier, le journaliste Karl Rettino-Parazelli brosse un portrait de la situation, mettant l’accent sur cinq secteurs qui pourraient sortir de leur torpeur à mesure que les taux d’intérêt baisseront, soit ceux de la consommation discrétionnaire, de l’immobilier, des services à la collectivité et des financières… sans oublier les titres technologiques.