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Analyse de la rédaction

Bourse: le casse-tête inflationniste de la Réserve fédérale

Denis Lalonde|Mis à jour le 19 juin 2024

Bourse: le casse-tête inflationniste de la Réserve fédérale

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. (Photo: Getty Images)

BALADO. L’inflation américaine a reculé moins que prévu en janvier, ce qui a jeté une éphémère douche froide sur les marchés boursiers le 13 février.

 

 

«L’inflation va dans la bonne direction, mais reste plus élevée que prévu, essentiellement en raison des composantes des services, incluant surtout le logement, les transports et les soins de santé», explique Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital.

Ce dernier souligne également que la progression des salaires sur un an à travers le pays a été d’environ 4,5%. «La hause des salaires contribue à stimuler l’inflation, ce qui fait en sorte qu’elle mettra plus de temps à revenir à la cible de 2%», dit-il.

En excluant les composantes les plus volatiles de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation a même progressé à un rythme plus élevé en janvier qu’en décembre. «Selon nous, c’est le nerf de la guerre pour la Réserve fédérale. Il n’y a plus vraiment d’inflation dans les biens ni dans l’énergie. À la fin de 2023 et au début de 2024, on anticipait des baisses de taux au premier trimestre, mais ça devra attendre à plus tard», explique Nicolas Vaugeois.

Ce dernier ajoute que les marchés boursiers anticipent pour le moment que l’économie américaine réussira un atterrissage en douceur. «Pour que ça survienne, il aurait fallu que la Fed coupe son taux directeur rapidement. En le gardant plus haut plus longtemps, ça augmente le risque d’une récession cette année», dit-il.

 

Quels effets au Canada?

Difficile de parler de taux d’intérêt sans effleurer le sujet du début de la haute saison des renouvellements des prêts hypothécaires au Canada. Beaucoup de ménages espèrent qu’une baisse du taux directeur surviendra à très court terme avant de signer leur renouvellement.

Nicolas Vaugeois soutient que les prochains mois seront déterminants, mais que la Banque du Canada pourrait attendre que la Fed bouge avant de faire de même, ce qui signifie que la première baisse pourrait survenir seulement en juin