(Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Au moment où ces lignes sont écrites, l’indice Nikkei 225 perd près de 10% à son plus bas niveau depuis sept mois, les investisseurs continuant à s’inquiéter de la perspective d’une hausse des taux d’intérêt au Japon.
Les actions locales ont également été vendues à la suite d’une forte hausse du yen, ce qui compromet les perspectives de bénéfices des industries japonaises fortement axées sur l’exportation.
La semaine dernière, la Banque du Japon a relevé son taux directeur à 0,25 % et s’est montrée disposée à augmenter encore les taux, les marchés pariant sur deux nouvelles hausses au cours de l’exercice fiscal qui s’achève en mars 2025. Les actions japonaises ont également suivi les pertes subies à Wall Street en raison des craintes d’une récession aux États-Unis et des résultats décevants des grandes entreprises technologiques.
Les valeurs financières ont été à l’origine de la chute. Les poids lourds de la technologie, de l’automobile et de la consommation ont également chuté.
À noter que la volatilité au Japon a dépassé les 50 points, soit la plus grosse progression journalière depuis 1990 !
Signalons que l’indice de la Corée du Sud perd plus de 7% par « sympathie » avec le Nikkei. Le secteur de la technologie souffre, dans la crainte qu’un ralentissement économique pourrait entrainer l’économie dans une … récession.
Enfin, on signalera à contre-courant de la tendance, les actions en Chine sont en légère hausse après la publication d’une statistique économique probante. On a en effet entendu que le Caixin China General Services PMI a augmenté à 52,1 en juillet 2024 par rapport au plus bas de 8 mois de juin (51,2), dépassant les prévisions du marché (51,4). Il s’agit du 19e mois de croissance de l’activité des services, favorisée par une augmentation plus rapide des nouvelles commandes, une hausse soutenue des ventes à l’exportation et un emploi robuste. Les ventes à l’étranger ont continué d’augmenter, soutenues par la croissance de l’activité touristique, bien que le taux d’expansion se soit ralenti au cours de la séquence actuelle de 11 mois.
