Cri du coeur d’une rescapée de la périménopause !
Le courrier des lecteurs|Publié le 18 octobre 2024(Photo: 123RF)
Un texte de Mirella Di Blasio, Autrice du livre, La périménopause sans filtres, Conférencière et Présidente-fondatrice de Lulu événements
En ce jour international de la ménopause (le 18 octobre), je demande au ministère de la Santé et des Services sociaux de déployer les fonds nécessaires pour que chaque femme soit prise en charge durant sa périménopause.
En 2018 j’ai écrit mon premier livre sur le sujet et en 2023, un deuxième.
Depuis, je me suis donné comme mission de vie d’être la Jeanne d’Arc des femmes périménopausées. Je donne des conférences, je sensibilise et j’ouvre le dialogue.
Ce qui me m’arrache le cœur est la souffrance que ces femmes me partagent encore aujourd’hui.
Dans un premier temps, il me paraît primordial d’utiliser le bon langage. Je ne parle pas de la ménopause, mais bien de la PÉRIMÉNOPAUSE.
Ce phénomène se produit vers l’âge de 40 à 45 ans, peut durer plus de 10 ans et représente plus de 40 symptômes. C’est la périménopause qui cause des ravages autant sur le plan de la santé mentale que de la santé physique des femmes. Et que dire des répercussions sur leurs entourages personnels et professionnels.
Oui, depuis quelques années, la péri/ménopause fait couler de l’encre.
On a soulevé les impacts financiers que la péri/ménopause coûte à la société, aux entreprises et aux femmes.
Ceci n’est pas un autre cri d’alarme pour se faire entendre auprès des nombreuses personnes imputables des enjeux cités ci-haut.
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Cette lettre se veut une lettre au nom de toutes les femmes, Madame Tout-le-Monde, qui souffre en silence et qui n’a pas accès à des soins de santé ni des prises en charge compétentes pendant cette période de sa vie. Les femmes qui ne peuvent pas se payer des cliniques privées, et ce, pour la grande majorité.
Des femmes qui se font rabrouer par manque de connaissances et/ou manque d’accès auprès du corps médical, et ce au quotidien.
À ce jour les recherches scientifiques n’ont pas porté sur la périménopause, mais pour la plupart, sur la ménopause voire même la postménopause, quand le gros de la tempête est déjà passé… l’INESS (l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux) l’a confirmé dernièrement en ce qui concerne une étude sur les hormones et la ménopause.
D’où les résultats suivants ; des diagnostics erronés, l’administration de médicaments inutiles (argent des contribuables jeté à l’eau) et de nombreuses femmes laissées pour compte à naviguer cette phase de vie parsemée d’embûches de santé qui peuvent s’avérer plus néfastes avec les années.
Mes objectifs en écrivant cette lettre ouverte sont :
Convaincre le ministère de la Santé et des Services sociaux de débloquer des fonds pour la recherche sur la périménopause ET la santé des femmes en général.
Offrir plus de formations aux médecins praticien.nes généralistes ainsi qu’aux infirmières praticiennes spécialisées (IPS) sur le dépistage de la périménopause et offrir des pistes de solutions sur mesure.
Couvrir la périménopause dans le programme d’études en médecine générale, et ce, plus des 2 heures accordées au sujet lors d’un parcours d’apprentissage qui s’étend sur plus de 10 ans.
Encourager le milieu des affaires à sensibiliser leurs employés et revoir leurs politiques des ressources humaines pour soutenir leur main-d’œuvre féminine.
Un stade de vie ou les femmes sont souvent au sommet de leurs carrières, toutes classes sociales confondues et ne se comprennent plus!
Il est grand temps d’adresser la santé mentale et physique de 42% de la population…