Les deux candidats jouissent du soutien massif de leur propre parti, mais sont très impopulaires auprès de l’électorat opposé. (Photo: Getty Images)
46%
Un sondage montre que Donald Trump est actuellement plus populaire que Kamala Harris au niveau national, malgré l’impopularité des deux candidats.
Selon le sondage Gallup réalisé entre le 3 et le 15 septembre, 44% des personnes interrogées ont une opinion favorable de Kamala Harris, contre 54% qui la voient défavorablement.
De son côté, Donald Trump recueille 46 % d’opinions favorables, une légère augmentation par rapport à août, bien que 53 % des sondés le perçoivent toujours négativement.
Kamala Harris avait réduit l’écart en août après l’annonce de sa candidature à la présidence, mais sa cote de popularité a diminué après le débat de septembre contre Trump, même si elle a été considérée comme ayant performé mieux que lui.
Malgré ces chiffres, les chances de Kamala Harris au Collège électoral ont augmenté, passant de 38,4 % à 43,5 % selon le modèle de Nate Silver. Les deux candidats jouissent du soutien massif de leur propre parti, mais sont très impopulaires auprès de l’électorat opposé, ce qui reflète une division nette entre les camps politiques.
Le rôle crucial des baby-boomers
Comme le rappelle NBC News, les électeurs plus âgés sont appelés à jouer un rôle crucial dans les élections de 2024, et nombre d’entre eux expriment leur ambivalence quant à leurs choix cette fois-ci.
Traditionnellement un groupe fiable pour les candidats conservateurs, il y a maintenant un changement notable, avec de nombreux seniors qui reconsidèrent leur alignement politique.
Les préoccupations économiques sont au premier plan pour beaucoup, avec la hausse de l’inflation, l’augmentation des coûts des soins de santé et les défis liés à la sécurité sociale qui créent une pression financière importante, en particulier pour ceux qui vivent avec des revenus fixes.
De nombreuses personnes âgées ressentent l’effet de l’escalade des coûts de l’alimentation et des soins de santé, certaines retardant même leur départ à la retraite en raison de ces pressions financières.
L’évolution des tendances politiques des électeurs âgés reflète des changements sociaux plus larges, de nombreux baby-boomers, influencés par les mouvements clés des années 1960 et 1970, affichant des tendances plus centristes ou progressistes. Les préoccupations de ce groupe démographique ne sont pas seulement d’ordre économique ; elles portent également sur des questions essentielles telles que les
soins de santé, l’assurance-maladie et le prix des médicaments délivrés sur ordonnance.
Certains électeurs plus âgés se disent déçus par le climat politique actuel, évoquant leur frustration face à la rhétorique des candidats et le manque d’attention portée aux questions qui les concernent directement, comme la réforme de la sécurité sociale et de l’assurance maladie.
D’autre part, il existe un fossé notable entre les personnes âgées les plus aisées, qui ont bénéficié de la hausse des marchés boursiers et de la valeur des biens immobiliers, et celles qui luttent contre le coût de la vie au jour le jour.
Certains membres de ce groupe, en particulier ceux qui disposent d’investissements importants, se sentent relativement épargnés par les difficultés économiques. En revanche, pour d’autres, en particulier ceux qui dépendent fortement de la sécurité sociale, l’inflation et les coûts des soins de santé restent des problèmes majeurs.
Les deux partis politiques sont conscients de l’effet potentiel de ce groupe sur les élections, mais de nombreuses personnes âgées estiment que les décideurs politiques n’ont pas suffisamment tenu compte de leurs préoccupations. Cela donne le sentiment que les électeurs âgés pourraient être le joker qui déterminera le résultat final.