Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Les fonds négociés en Bourse (FNB) sont dans le décor depuis un certain temps déjà. En fait, au Canada, ils datent de 1990 et il y en a plus de 1500. Mais pour plusieurs, il s’agit d’un véhicule qui n’est pas bien compris.
Êtes-vous de ceux-là? Si oui, je vais tenter de démystifier un peu cette bibitte.
Un FNB est simplement un fonds commun de placement (FCP). Cela signifie que chaque action que vous détenez contient une multitude de titres allant de ceux à revenu fixe aux actions en passant par d’autres types d’investissements. Votre risque n’est donc pas concentré sur une seule entreprise.
En investissant dans un FNB, vous choisissez donc une industrie, une région géographique, un style de gestion ou même un indice boursier particulier, tout en bénéficiant de la diversification.
La grosse différence avec un FCP traditionnels (FCPT) est le bout «négocié en Bourse». Ça veut dire que vous pouvez en acheter ou en vendre sur le parquet boursier, comme s’il s’agissait d’une simple action de votre société préférée.
C’est tout.
Une fois qu’on a dit ça, on comprend qu’il y a des implications inhérentes au fait qu’on les transige à la Bourse, ce qui les distingue des FCPT. À part certains points techniques en fiscalité, certaines différences sont notables.
Le fait qu’ils soient négociés sur les parquets boursiers font qu’ils sont très liquides. Vous avez le goût d’en acheter ou d’en vendre? Après quelques clics, c’est fait. À l’instar des actions, la valeur des FNB varie au fil d’une journée, contrairement aux FCPT dont la valeur n’est établie qu’à la fin de chaque jour.
Un autre avantage des FNB sur les FCPT est leurs frais. Surtout si vous suivez un indice de façon « passive », c’est-à-dire qu’il n’y a aucun gestionnaire qui est payé pour prendre des décisions, les frais peuvent être étonnamment faibles, du genre 0,10 % par année.
Pour les investisseurs plus actifs, il faut cependant savoir que des frais de courtage sont généralement chargés, ce qui réduit l’avantage des frais réduits.
En passant, les FNB gérés activement ont le même défi que les FCPT: après leurs frais, peu de gestionnaires arrivent à battre leurs indices de références sur 10 ans…
La flexibilité des FNB surpasse aussi celle des FCPT. Vous pouvez investir dans des FNB qui suivent des indices comme le S&P/TSX, par exemple, des secteurs spécifiques comme la technologie ou la consommation, ou même des stratégies d’investissement comme les dividendes élevés.
En cherchant un peu, vous pouvez trouver à peu près n’importe quoi…
Cela peut cependant venir au prix d’une complexité accrue, particulièrement pour les FNB à gestion active lorsque toutes sortes de stratégies sont utilisées pour optimiser les choses.
Il y a aussi le fait que vous connaissez, chaque jour, la composition de votre portefeuille si vous investissez dans des indices. Les FCP traditionnels, publient souvent de façon trimestrielle leur contenu.
En somme, il faut retenir que les FNB sont des véhicules d’investissement très liquides et qui donnent accès à une diversification intéressante à faible coût.
À vous d’en profiter.