De plus en plus de personnes n’hésitent pas à parler ouvertement de leurs finances personnelles. Ce leurs bons coups, comme les moins bons. (Photo:123RF)
Dans le domaine des finances personnelles, on nous dit souvent de garder nos revenus et dépenses pour nous.
L’argent, c’est un « ti-peu » tabou. Shhht!
Mais une nouvelle tendance, le « loud budgeting » (je ne trouve pas de bonne traduction française), commence à faire du bruit. Le « loud budgeting », c’est simplement parler ouvertement de ses objectifs financiers, de ses bons coups et de ses moins bons.
On ouvre grand les livres.
Comme son nom l’indique, le « loud budgeting » nous fait crier « haut et fort » des informations relatives à des sujets qu’on pourrait considérer comme « personnels », du genre « pas de vos affaires ».
Ça vise donc à rendre les discussions sur l’argent plus « normales », moins stressantes.
On peut s’y livrer sur les réseaux sociaux, les blogs ou avec un groupe de soutien. L’idée, c’est de casser ce tabou autour de l’argent et de créer un environnement où on peut parler librement de ses finances.
L’argent, ce n’est pas si tabou… quand on veut.
En partageant publiquement des informations sur nos revenus, nos dépenses, notre épargne et nos dettes, on peut aussi bénéficier des conseils et du soutien des autres.
Il semblerait que le « loud budgeting » amène à plus de responsabilités. Quand on rend ses objectifs financiers publics, on s’engage non seulement envers soi-même, mais aussi envers les personnes avec qui on partage l’information. Cette transparence pousse à être plus responsable, car les autres peuvent nous encourager et nous ramener dans le droit chemin si on est tenté par les écarts.
La pression qu’on a réduite en éliminant le tabou du sujet est récupérée ici. Mais c’est pour une bonne cause.
Parler ouvertement d’argent permet de créer une communauté de personnes qui ont la même attitude face à l’argent. Sans aller jusqu’à donner le montant qui apparaît à la ligne 15000 de sa déclaration de revenus fédérale, on peut partager des conseils, des expériences et des ressources, ce qui peut être très utile pour surmonter les défis financiers.
En parlant ouvertement de finances, le « loud budgeting » aide à démystifier et rendre plus accessibles le domaine. Ça peut encourager plus de monde à prendre le contrôle de leurs finances.
Les discussions ouvertes sur l’argent permettent de diffuser des connaissances et des compétences financières. On peut apprendre les uns des autres sur des sujets comme l’investissement, la gestion des dettes et la planification de la retraite.
On a intérêt, comme société, à élever notre niveau de littératie financière, de manière générale. C’est un défi réel.
Même si j’écris un blogue sur le sujet, je pense que les réseaux sociaux peuvent avoir une influence qui ne m’est pas accessible.
Mais, même si le « loud budgeting » peut constituer une expérience positive, il a aussi ses défis. Partager des infos financières sensibles, comme le montant qui apparaît à la ligne 150000 de sa déclaration de revenus fédérale peut exposer à des risques de sécurité ou à des jugements.
Il faut trouver le juste équilibre entre la transparence et la protection de la vie privée.
Tout le monde n’est pas à l’aise avec l’idée de rendre public ses finances.
C’est encore un « ti-peu » tabou…
Surtout quand on a un peu « honte », même si cette désolation n’est pas justifiée.
De toute façon, l’idée est d’être confortable avec les informations qu’on veut bien divulguer et de connaître les risques associés au fait de trop en dire. En établissant des limites claires et en les respectant, en choisissant le bon réseau social et en participant de façon active aux échanges, le tout en étant authentique dans votre démarche, vous pourriez profiter pleinement des avantages du « loud budgeting » en évitant ses problèmes.
À vous de voir.
