(Photo: 123RF)
Certains intervenants du milieu financier affirment que la période allant du 1er mai à la fin octobre en est une où il est préférable de ne pas être investi en actions.
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En réalité, par le passé, cet adage n’a bénéficié d’aucune consistance crédible… En voici les preuves.
Méthodologie: depuis 1928, pour chacune des périodes couvertes par l’adage, les rendements totaux (incluant les dividendes) du S&P500 ont été calculés.
Résultats pour les actions, en absolu:
- Chacun des bâtonnets représente le rendement généré pour la période allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre et ce, pour chacune des années. À titre d’exemple, Le bâtonnet vert de 2023 représente le rendement de 1,4% généré par le S&P500 durant ces six mois et le bâtonnet rouge de 2022: – 5,5%. Pour les 96 années considérées, le rendement moyen de la stratégie a été positif à 4,0% accompagné d’un écart-type de 12,4%.
2. 71,9 % des 96 années considérées ont généré un rendement positif pour leurs périodes allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre. Leur rendement moyen fût de 9,8 %.
3. 29,1 % des 96 années considérés ont généré un rendement négatif moyen pour leurs périodes allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre. Leur rendement moyen fût de – 10,9 %.
Résultats pour les actions moins les obligations:
- Le même exercice a été fait pour les écarts des rendements entre les actions (S&P 500) et les obligations (Treasuries 10 ans).
- Les résultats sont moins spectaculaires puisque les obligations, comme les actions, ont aussi connu à long terme des rendements positifs.
a. pour les 96 années considérées, l’écart (actions moins obligations) moyen des rendements des périodes allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre a été positif à 1,3 % accompagné d’un écart-type de 13,4 %.
b. 56,3 % des 96 années considérées ont généré un écart moyen positif des rendements (actions moins obligations) pour leurs périodes allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre. Cet écart moyen des rendements fût de 10,2 %.
c. 43,7 % des 96 années considérés ont généré un écart moyen négatif des rendements (actions moins obligations) pour leurs périodes allant du 30 avril jusqu’au 31 octobre. Cet écart moyen des rendements fût de – 10,1 %.
Conclusions
- Si ces périodes du calendrier ne confirment pas avec une consistance valable (nombres d’années à rendement négatifs) pour le Sell in May and go away où il serait préférable de ne pas être investi en actions, c’est parce que rien de fondamental est en mesure de l’expliquer.
- Et même pour les années où cette période du calendrier a généré des rendements négatifs, certaines ont connu à l’intérieur de leur période, un Summer rally.
- Le Sell in May and go away doit donc être relégué au même rang que celui du January effect et du…Super Bowl indicator.
- Et de toutes façons, les investisseurs à long terme n’ont pas à se préoccuper de ces concepts aléatoires.
Réserve importante: ces observations ont été faites sur des données historiques qui ne sont pas garantes du futur.
Sources des données : Bloomberg et Standard and Poor’s