Avez-vous réellement les moyens de vous payer ces vacances de 20 000 $ chaque année? (Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Avec la canicule de la semaine dernière, on l’a senti, l’été est officiellement arrivé. Et qui dit été, dit aussi vacances.
C’est le moment de se détendre, de s’amuser et de passer du bon temps avec ceux qu’on aime.
Ce n’est pas le temps d’être stressé, c’est le temps de relaxer.
Mais souvent, les vacances peuvent être une source de stress à cause des dépenses qu’elles occasionnent.
Pour éviter ça, je tape souvent sur ce clou, mais il peut être très utile de faire un budget. Même si vous ne tirez pas le diable par la queue.
L’idée de base d’un budget est de se mettre les yeux en face des trous.
Avez-vous réellement les moyens de vous payer ces vacances de 20 000 $ chaque année? Un budget, accompagné d’une bonne planification de «retraite» (ou mieux, une planification budgétaire qui commence maintenant) devrait vous donner la réponse.
Serait-ce si grave de montrer à vos amis des réseaux sociaux que vous avez interrompu votre périple autour du monde cette année?
Chaque année, pour le reste de votre vie, ça vaut peut-être un million de dollars, ces vacances-là.
J’espère au moins que vous en avez pour votre million…
Faisons l’hypothèse que vous avez effectivement les moyens de dépenser autant pour ce périple annuel (le chiffre n’a pas d’importance, mettez celui qui correspond à votre situation).
Il est probable que des vacances qui vous coûteraient 5000 $ vous donneraient moins de plaisir que des vacances à 20 000 $.
Ça va un peu de soi, ici.
Mais, si vous considérez votre «plaisir différentiel» (une notion que j’ai abordée dans mon premier livre : Arrêtez de planifier votre retraite, planifiez votre plaisir), il est aussi probable que vous retireriez plus de plaisir à prendre deux fois plus de vacances à 5000 $ (partir deux fois par année, par exemple) qu’une seule à 20 000 $.
Et il vous en coûterait deux fois moins cher. Chaque année, vous pourriez ainsi économiser 10 000 $. Une somme qui pourrait servir à vous en payer une à 20 000 $ (ou plus) une fois de temps en temps.
Mauvaise idée?
Je sais, ce n’est pas de mes oignons. C’est à vous les oreilles. Tout ce que je dis, c’est que vous pouvez possiblement retirer plus de plaisir à répartir votre budget «vacances». Parce que le plaisir que vous retirez de la deuxième tranche de 10 000 $ (sur 20 000 $) n’est pas aussi grand que celui de la première tranche.
Mais trop, c’est comme pas assez.
Il y a aussi une limite à cette répartition. La nature humaine étant ce qu’elle est, c’est à la suite d’une certaine «souffrance» qu’on retire un maximum de plaisir.
La physiologie du corps humain est ainsi faite. Y a-t-il un meilleur repas que celui qu’on prend lorsqu’on a réellement faim?
Et y a-t-il un meilleur moment que le début de ce repas?
Pensez-y.
Toujours être au Nirvana peut faire perdre contact avec son bonheur. Prendre 55 $ de «vacances» chaque jour de l’année ne vous donnera probablement pas le même résultat qu’une vacance annuelle de 20 000 $ ou même que deux vacances de 5000 $.
C’est la même chose pour un repas : grignoter toute la journée, le ventre plein ne donne pas la même satisfaction qu’un repas suivant un certain jeûne. D’ailleurs, avec toutes les vertus démontrées du jeûne intermittent, il y a peut-être une leçon à tirer de ça. Je m’éloigne…
Pour votre budget vacances (ou plus largement «loisirs», ou encore plus largement «plaisir»), il existe forcément des situations plus optimales que d’autres par rapport au bonheur que vous en tirerez.
Ces ratios existent, c’est mathématique.
À vous de les trouver.
Et bonnes vacances!