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Analyse de la rédaction

Bourse: vers 3 ou 4 baisses de taux de la Banque du Canada

Denis Lalonde|Mis à jour le 19 juin 2024

Bourse: vers 3 ou 4 baisses de taux de la Banque du Canada

(Photo: 123RF)

BALADO. Même si la Réserve Fédérale américaine préfère attendre avant de baisser son taux directeur, la Banque du Canada pourrait emprunter cette voie dès juin ou juillet.

 

 

Sébastien Mc Mahon, stratège et gestionnaire de portefeuille à IA Gestion mondiale d’actifs, soutient que la Banque du Canada pourrait même réduire son taux directeur à trois ou quatre reprises (d’un quart de point de pourcentage à chaque fois) d’ici la fin de l’année.

«Les banques centrales ne sont pas toujours aussi synchronisées qu’elles l’ont été récemment. Quand on regarde les 20, 30 ou 40 dernières années, on a vu des divergences. C’est un peu la synchronisation récente qui est l’exception à la règle», dit-il.

Il rappelle que le taux directeur de la Banque du Canada est à 5%, comparativement à un taux d’entre 5,25% et 5,5% pour la Réserve fédérale américaine.

«Mais l’économie américaine, dans le moment, va très bien, même trop bien. On voit que l’inflation est repartie à la hausse aux États-Unis, tandis que chez nous, le poids du taux directeur est assez lourd. L’économie canadienne a besoin d’une grande bouffée d’air frais», estime-t-il.

Sébastien Mc Mahon a «encerclé» la date du 24 juillet en présumant que c’est à ce moment que la Banque du Canada commencera à bouger, mais il n’exclut pas totalement une baisse dès le 5 juin.

Il concède qu’un recul des taux d’intérêt au pays ferait baisser le dollar canadien par rapport à la devise américaine, sans que le recul ne soit catastrophique pour les importations auprès du principal partenaire commercial du Canada.

«En ce moment, le dollar canadien vaut environ 0,73$US. On pense qu’il baisserait à 0,70$US si le taux devait reculer pour atteindre 4%. Ce ne serait pas assez important pour provoquer une poussée inflationniste», juge-t-il.

Il ajoute que d’éventuelles baisses de taux d’intérêt pourraient inciter les entreprises à recommencer à investir. Cela pourrait provoquer un regain d’intérêt envers les marchés boursiers canadiens.