La Bourse de Toronto n'a accueilli aucune nouvelle entreprise depuis un an. (Photo: 123RF)
BALADO. La Bourse de Toronto n’a accueilli aucun premier appel public à l’épargne depuis un an.
En mars 2023, la minière Lithium Royalty (LIRC, 7,20$) avait fait son entrée à la Bourse de Toronto et récolté au passage un montant de 150 millions de dollars. Depuis ce temps, c’est la panne sèche pour le principal marché boursier canadien.
Un tel manque d’intérêt pour la Bourse de Toronto a de quoi inquiéter, estime Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100. «C’est une tendance qu’on constate depuis longtemps. Il faut toutefois faire attention de ne pas trop dramatiser, puisqu’il n’y a pas eu non plus beaucoup de premiers appels publics à l’épargne aux États-Unis depuis un an et demi», relativise-t-il.
La tendance à long terme, selon lui, est que la Bourse de Toronto se limite de plus en plus à une économie de ressources naturelles. «Il pourrait y avoir une niche de ce côté. Mais pour les entreprises des autres secteurs, il y a longtemps qu’on constate un manque d’intérêt pour la Bourse de Toronto», dit-il.
En ce qui concerne la stratégie d’investissement de Cote 100, Marc L’Écuyer explique pourquoi l’entreprise n’a pas l’habitude d’investir dans des entreprises au moment où elles font leur entrée en Bourse.
Le gestionnaire de portefeuille a aussi commenté la vente de la société québécoise mdf commerce (MDF, 5,68$) au fonds d’investissement américain KKR pour un montant de 255 millions de dollars.
S’il s’agit de la perte d’un centre décisionnel pour le Québec, Marc L’Écuyer soutient qu’il faut avoir une vue d’ensemble de la situation et ne pas regarder seulement son côté sombre, puisque d’autres entreprises québécoises, comme Alimentation Couche-Tard (ATD, 82,53$), sont en mode acquisition.
* Cote 100 possède des actions d’Alimentation Couche-Tard.