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L’inactivité physique est un réel problème pour les entreprises

Catherine Charron|Publié le 08 juin 2022

L’inactivité physique est un réel problème pour les entreprises

L’organisation tirera autant de bénéfice que ses employés si elle les encourage à glisser à leur horaire des moments d’activation. (Photo: Scott Broome pour Unsplash)

BALADO. On a tous un collègue, un ami ou un conjoint qu’on qualifierait de sédentaire. Peut-être l’êtes-vous aussi. Une personne qui, de 8h à 17h, passera l’entièreté de sa journée ou presque scotchée à son poste de travail. Des heures passées dans la même position statique, le dos voûté, qui se calculeront éventuellement en années.

Pas plus ni moins sportive qu’une autre, cette personne poursuivra sa besogne sans trop se soucier d’activer son corps régulièrement, que ce soit pendant ou en dehors de ses heures de travail. Ce n’est pas nécessairement sa faute ni celle de son employeur; ça ne fait simplement pas partie de la culture de l’entreprise, et personne ne semble vouloir renverser la vapeur.

Pourtant, l’inactivité des employés est un réel problème pour les entreprises. «Si on a la combinaison employé sédentaire/maind’oeuvre vieillissante comme au Québec, on augmente tranquillement l’exposition à toutes les maladies [liées à la sédentarité]. Ça crée une cascade qui va de l’absentéisme aux enjeux du présentéisme, pour ensuite toucher à tout le volet des programmes d’invalidité», explique Caroline Galipeau, kinésiologue, candidate au doctorat et détentrice d’une maîtrise en ressources humaines.

Dans son «Étude sur l’activité physique des employés» de 2019, Léger a sondé les dirigeants de PME québécoises sur ce qui les empêchait de mettre en place des mesures pour encourager l’activité physique de leurs employés. Cinq raisons principales sont ressorties: le manque de temps, leur manque d’intérêt, le fait de diriger une organisation trop petite, l’absence de motivation des employés et le peu de ressources financières disponibles.

C’est de ce constat qu’est née la série de balados Recherchées: entreprises actives.

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Dans cette enquête qui se découpe en cinq chapitres, on recueille des solutions à chacun des freins énumérés ci-haut. Aussi bien auprès d’experts qui posent leur diagnostic et prescrivent des solutions pratiques et simples, qu’auprès de PME qui ont l’activité physique tatouée dans leur ADN. Fortes de leurs expériences, ces PME partagent les initiatives qui ont su motiver leurs employés. «De garder ça simple, c’est vraiment la clé si une entreprise a l’impression qu’elle manque de temps», suggère Shanelle Pascal conseillère en gestion de talent à Brio Conseils.

Toutes les entreprises interrogées s’entendent pour dire que la meilleure manière d’entamer ce processus, c’est d’essayer. Qu’il soit question de courriels pour lancer une conversation, d’un club de marche sur l’heure du dîner, de pauses actives lors de rencontres d’affaires, toutes ont débuté par de petit pas. «Avant d’installer des gyms à 40 000 $ dans l’entreprise, il y a plein d’autres solutions pour stimuler une culture du maintien de l’activité physique et de la santé sans avoir à mettre des sommes importantes», rappelle Kevin Dupuis, CPA et planificateur financier à la Sun Life.

Ce qui transcende de chacune des entrevues, c’est la passion qui anime les intervenants. Pour certaines, c’est l’émerveillement d’observer que leur taux de roulement est nul depuis que des cours de yoga sont offerts et que des heures d’activités physiques sont payées toutes les semaines. Pour d’autres, c’est la satisfaction d’observer un réel sentiment d’appartenance qui se crée au sein de l’entreprise.

Chose certaine, l’organisation tirera autant de bénéfice que ses employés si elle les encourage à glisser à leur horaire des moments d’activation, selon les experts consultés. «Si on est en forme dans notre corps, on va être plus en forme dans notre esprit. […] Il faut le travailler sur tous les plans, et ça rend les employés plus heureux s’ils sont biens», assure la directrice des opérations et du développement des affaires à Skytech Communication, Alexandra Gibeault.