François Legault n’est pas le seul à vouloir stimuler la relation d’affaires entre le Québec et la France.
De passage à Paris la semaine dernière, le premier ministre du Québec a assuré que «les échanges commerciaux entre les deux États, voire avec les autres pays d’Europe, vont connaître une croissance appréciable», selon La Presse canadienne.
M. Legault a même décrit le président français, Emmanuel Macron, comme un «dealmaker».
Le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, aura donc le mandat de doubler la valeur de nos exportations vers l’Hexagone dans les prochaines années, tout en faisant de la France un tremplin vers d’autres destinations européennes.
Une «leçon»
En 1963, dans le journal Les Affaires, on mentionnait avec ferveur que «la France est en mesure et qu’elle se doit à elle-même de seconder sérieusement l’effort du Québec pour assrurer son essor economique et l’épanouissement de sa culture française.»
On ajoutait même des mentions douteuses, à savoir «qu’on n’y verrait pas la France sous son aspect habituel, particulièrement cher à nos coeurs, celui du raffinement de sa culture» ou que «l’attirance encore irrésistible pour nos gens, du vieux pays devenu presque étranger mais dont la nostalgie surgit infailliblement.»
On se moque dans ce texte de la «technique française»… «de voir si les Français ont vraiment dépassé l’ère de réfrigérateurs sans dégivrage et des lessiveuses à tordeurs et s’il ne se trouverait pas, dans leur prodcution, quelque chose qui se rapprochât un peur de la production américaine, presque toujours considérée comme le nec plus ultra.»
De même, on invoque la France pour critiquer Ottawa: «Sans plus se soucier de plaire au gouvernement d’Ottawa, elle devrait s’empresser de nous prêter main forte, surtout en cette minute de vérité où nous avons à lutter contre le spectre du chômage endémique et de l’émigration massive de nos enfants vers un monde indifférent ou même hostile à leurs tendances françaises.»
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