C’était un 4 février. Mark Zuckerberg fonde « The Facebook » que l’on pouvait trouver à l’origine à l’adresse thefacebook.com.
Seuls les étudiantes et les étudiants de l’Université Harvard pouvaient s’inscrire sur le réseau social au départ, mais il a connu un succès à l’interne dès son lancement.
Zuckerberg se lie ensuite à Eduardo Saverin, Dustin Moskovitz, Andrew McCollum et Chris Hughes. Le mois suivant, le site est accessible aux membres des universités Stanford, Columbia et Yale… puis à toutes les universités aux États-Unis et au Canada.
Sise à Palo Alto, en Californie, dès le mois de juin, l’entreprise achète le nom de domaine facebook.com et enlève par conséquent le «The» de son nom. Depuis, le réseau n’a plus besoin de présentation.
Quelle concurrence?
Alors que le portail «s’adressant aux jeunes» n’en est qu’à ses balbutiements en 2006, Les Affaires suit déjà les tendances.
Sourire en coin, il est bon de relire ce texte où la plupart des initiatives pour concurrencer Facebook ont échoué. Même les plus prometteuses. Demandez à un « millenial » ce qu’est MySpace, vous verrez ! Que dire de Windows Life Spaces, Skyblog, Cyworld ou CKOI ton blogue mentionnés par notre journaliste Jérôme Plantevin…
Pourtant, on pouvait y lire que «MySpace comptait 106 millions d’utilisateurs et […] a enregistré 4,46 % des visites des internautes américains, dépassant Yahoo.com et Google.com.» Rien à voir avec les 2 milliards d’utilisateurs de Facebook aujourd’hui, cependant…
Un aspect demeure inchangé dans ce que nous écrivions: «Ces portails attirent des millions de visiteurs en proposant des outils d’hébergement de blogue, de clavardage et de partage de photos et de vidéos. À tel point qu’ils suscitent un vif intérêt chez les annonceurs, les régies publicitaires dans Internet et les sociétés de capital de risque.»
Les «géants d’internet»
En 2006, il est épatant de constater combien valaient les «géants Internet». « On prête à Yahoo! l’intention d’allonger 900 M$ US pour mettre la main sur Facebook. Le jeune fondateur de ce portail, Mark Zuckerberg, aurait déjà refusé une offre de 750 M$ US de Viacom en début d’année », écrivait-on dans Les Affaires.
Rappelons que Facebook a lancé en 2012 la plus grosse introduction en Bourse de l’histoire des valeurs technologiques (421 millions d’actions au prix de 38 $ US chacune, qui lui donne une valorisation de 104 G$ US).
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