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5 à 7: il n’est pas nécessaire de sortir du bureau

Claudine Hébert|29 mai 2024

5 à 7: il n’est pas nécessaire de sortir du bureau

Des entreprises, comme Workleap, organisent leurs 5 à 7 au sein même de leurs bureaux. (Photo: 123RF)

ÉVÉNEMENTIEL D’AFFAIRES. Plusieurs salles de réunion, d’espaces café ou carrément d’aires ouvertes de bureaux récemment modernisés servent, ces jours-ci, de décor pour les rassemblements informels entre employés et membres de la direction.

Dans les bureaux de Workleap, dans le quartier de Pointe-Saint-Charles, où plus de 15 millions de dollars ont été investis pour revoir la signature de l’espace de travail, il arrive que les employés présents le jeudi transforment leur fin de la journée en 5 à 7 improvisé, indique le fondateur et dirigeant de l’entreprise, Simon de Baene. Ce sont des rassemblements spontanés qui ont lieu la journée où il y a généralement plus de monde au bureau, précise-t-il.

Le PDG de la société informatique tient néanmoins à préciser que depuis la pandémie, les meilleurs 5 à 7 sont ceux qui surviennent les jours où l’entreprise célèbre un bon coup, tel le lancement d’un nouveau logiciel. « Ces petites célébrations annoncées à l’avance apportent un sens à ce rendez-vous social qui incite d’ailleurs le personnel à se déplacer en plus grand nombre et à venir rencontrer les autres employés en mode présentiel », signale l’entrepreneur.

 

Les journées du mois

Un phénomène qu’observe également la firme de relations publiques Bicom. L’entreprise, qui compte près d’une trentaine d’employés, perçoit davantage de mouvements dans ses locaux de la rue Saint-Hubert les journées où il y a des activités sociales à l’agenda. C’est le cas notamment lors de la journée anniversaire du mois, avise Jennifer Vignerie, gestionnaire des talents et de la culture au sein de l’agence. Chaque deuxième mercredi du mois, l’heure du lunch sert à souligner les anniversaires du mois en cours. C’est un moment, dit-elle, où les petites gâteries sucrées sont à l’honneur. « Généralement, près de 70 % des employés sont présents pour souligner cette occasion », indique la responsable des ressources humaines.

Mais pour frôler, et même dépasser le taux de 80 % de présence, vivement le 5 à 7 qui se déroule chaque dernier jeudi du mois dans les bureaux de l’agence. L’activité débute généralement à 16 h afin de permettre aux employés qui doivent quitter le bureau plus tôt de participer à l’événement, indique Jennifer Vignerie.

Depuis janvier dernier, cette occasion est assortie d’un thème qui suscite les discussions et les rapprochements. La plupart du temps, la soirée, qui propose deux types de punch (cocktail et mocktail) se termine vers 19 h. Mais il peut arriver qu’elle se prolonge jusqu’à minuit, raconte la gestionnaire.

« L’objectif de ces rencontres est de stimuler les interactions avec nos employés qui évoluent dans le nouveau format hybride adopté depuis la pandémie. Elles sont devenues des journées très précieuses pour nos recrues. Non seulement ces nouveaux employés assistent à la solidarité qui règne au sein de nos équipes, mais ils profitent aussi de ces moments pour s’imprégner de la culture de l’entreprise », explique-t-elle. Un événement positif qui aide aussi à réduire le stress. « Ça rend le monde heureux », ajoute la gestionnaire.

 

Le virtuel toujours présent

Jimmy Houle, PDG du Groupe Lallier, privilégie, lui aussi, le bureau pour tenir ses rencontres formelles et informelles en compagnie des membres de direction des sept concessionnaires automobiles qui appartiennent à son entreprise. Des commerces qui sont situés à Montréal, Laval, Sainte-Agathe-des-Monts et Gatineau.

Une fois par semaine, le dirigeant convie donc ses directeurs, par voie virtuelle afin d’éviter les déplacements de chacun, pour discuter de tout et de rien à l’heure du lunch. Alors que les 40 premières minutes servent à traiter et à régler les discussions d’affaires, les 40 suivantes servent généralement à casser la croûte et à prendre des nouvelles personnelles de chacun des participants. Une formule qui fonctionne très bien depuis trois ans, dit-il.

Il arrive que le concessionnaire automobile prenne part à des 5 à 7 traditionnels, notamment dans le cadre de formations et de congrès liés à son industrie. Ces activités de réseautage, qui surviennent de trois à quatre fois par année, lui permettent de maintenir de bonnes relations avec les membres et fournisseurs de son industrie. Mais sans en faire trop non plus. « Ce n’est pas que je n’aime pas les 5 à 7 traditionnels, mais en tant que papa, je suis attendu à la maison après les heures de travail. »