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À quand la vraie relance de SNC-Lavalin?

Dominique Beauchamp|Édition de la mi‑novembre 2020

À quand la vraie relance de SNC-Lavalin?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, SNC-Lavalin. Choisissez votre camp!


Optimiste

La relance longuement promise se fait encore attendre. Par contre, les services d’ingénierie, le segment sur lequel la société se recentre, a affiché une marge d’exploitation de 9,8 %, ce qui offre un bon aperçu de la future SNC-Lavalin, fait valoir RBC Marchés des capitaux.

Ce n’est qu’une question de temps avant que l’abandon des contrats à prix fixe et le retrait du secteur des ressources réduisent le risque d’affaires et rehaussent la valeur de la société. Les investisseurs patients seront récompensés, soutient Desjardins Marché des capitaux.

Les pertes des vieux contrats à prix fixe plombent encore les résultats, mais au cours actuel de 19,14 $, le titre est bon marché par rapport à la valeur de 31,50$de ses composants, indique Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

L’impact financier de l’achèvement des contrats à prix fixe nuira encore deux ou trois trimestres, mais la société bénéficiera ensuite d’un long cycle d’investissements mondiaux en infrastructures, notamment dans le secteur nucléaire, prévoit Financière Banque Nationale.

 

Pessimiste

Les investisseurs devraient éviter le titre tant que la société n’aura pas complètement tourné la page sur ses contrats à prix fixe et que tous les risques de garantie qui leur sont associés n’auront pas été éliminés, tranche Raymond James.

Les dépassements de coûts liés à la pandémie nuisent à la productivité de trois projets de train au pays. Les négociations pour récupérer ces dépenses risquent de repousser l’amélioration des marges de ce segment de l’infrastructure.

Les pertes et les charges répétées que provoquent les anciens contrats amplifient toujours le risque de voir les bénéfices et les flux de trésorerie tourner au rouge.

L’évaluation du titre paraît attrayante, mais les perspectives de profits restent incertaines et le titre offre peu de potentiel tant que la société n’aura pas démontré qu’elle a tourné la page sur ses activités problématiques, déplore BMO Marchés des capitaux.

Les capitaux que SNC-Lavalin devra consacrer à colmater ses dépenses inattendues limiteront sa capacité à réaliser des acquisitions dans un avenir rapproché.