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À quoi s’attendre pour Air Canada?

Stéphane Rolland|Édition de la mi‑octobre 2020

À quoi s’attendre pour Air Canada?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Air Canada. Choisissez votre camp!


Optimiste

> La passation du pouvoir entre le PDG Calin Rovinescu et le chef des finances Michael Rousseau devrait se faire en douceur, pense Doug Taylor, de Canaccord. En poste depuis 2007, Michael Rousseau a grandement contribué au redressement de l’entreprise, selon l’analyste.

> La baisse du coût d’acquisition de Transat, de 720 millions de dollars (M$) à 190 milions de dollars, rend la transaction beaucoup plus abordable, juge Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale. La pandémie brouille les cartes, mais la transaction devrait permettre de dégager des synergies à long terme.

> La société dispose d’importantes réserves (9,1 milliards de dollars [G$]à la fin du deuxième trimestre) pour passer au travers de la crise, ajoute Cameron Doerksen. Il estime que la société aura toujours 4,8 G $ à la fin de l’année 2021.

> Tim James, de Valeurs mobilières TD, croit que la compagnie s’échange à un multiple attrayant si l’on tient compte de son potentiel bénéficiaire au-delà de 2021. L’analyste pense que les investisseurs patients seront récompensés.

 

Pessimiste

> La pandémie sévit toujours et a détruit une grande part de la demande dans l’industrie du transport aérien. Les prévisions de plusieurs analystes semblent anticiper qu’une bonne partie de la demande sera récupérée en 2022, mais il reste beaucoup d’incertitude quant au moment où cette crise prendra fin.

> Seulement 22 % de la capacité d’Air Canada était destinée aux vols domestiques en 2019, note Burkett Huey, de Morningstar. L’analyste prévoit que la demande sera plus faible pour les vols internationaux. Il pense que la pression sur l’entreprise sera plus grande que celle subie par les transporteurs américains, dont le poids des activités nationales est plus important.

> Air Canada a les reins assez solides pour passer au travers de la crise, mais tant qu’il y aura des restrictions sur les voyages, le potentiel haussier du titre demeure limité, croit Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale.