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Dominique Beauchamp

La Sentinelle de la Bourse

Dominique Beauchamp

Analyse de la rédaction

1 octobre 2019 | 8:34 am

À surveiller: Innergex, Winpak et Wells Fargo

Dominique Beauchamp|01 octobre 2019

À surveiller: Innergex, Winpak et Wells Fargo

Photo: RawFilm/Unsplash

Que faire avec les titres d’Innergex, Winpak et Wells Fargo? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Innergex (INE, 15,29$): le producteur d’énergie renouvelable peut combler son retard sur ses semblables

Le titre d’Innergex s’est moins apprécié que ceux de ses semblables depuis le début de l’année. Deux événements contribueront à y remédier, croit Rupert M. Merer, de la Financière Banque Nationale.

Le producteur d’énergie renouvelable a émis une nouvelle débenture convertible de 125 millions de dollars, portant intérêt à 4,65%, échéant en 2026 et dotée d’un prix de conversion de 22,90$.

Ces sommes rembourseront des dettes à terme. Innergex pourra ensuite piger dans ce crédit rotatif pour racheter le 8 octobre une débenture convertible précédente de 100 M$, portant intérêt à 4,25% qui échoit en août 2020.

Les intérêts de la nouvelle débenture sont plus élevés que la précédente, mais Innergex y gagne, estime l’analyste.

En rachetant la première débenture, la société diminue la dilution potentielle qu’aurait déclenché la conversion en actions de ces titres étant donné que le cours actuel d’Innergex est supérieur au prix d’exercice de 15$, explique-t-il.

Au final, M. Merer estime que la moitié des porteurs convertiront leurs débentures e nactions ce qui ajoutera environ 5% au nombre d’actions en circulation. La Financière Banque Nationale a piloté la vente des nouvelles débentures.

Si davantage de porteurs convertissaient leurs titres de dette en actions, Innergex aura moins de dettes au bilan et plus de liquidités pour financer ses projets.

L’autre événement concerne la mise en service du parc éolien Foard au Texas de 350 MW qui bénéficie d’un contrat d’achat d’électricité de 12 ans avec Vistra Energy.

Ce parc est le plus gros jamais construit et exploité par Innergex avec 131 turbines réparties sur 31 449 hectares.

Le projet bénéficiera de crédits d’impôt sur la production pour les dix premières années d’exploitation à la hauteur de 43,2M$CA par année après impôts. Couplés aux autres attributs fiscaux, ces crédits supporteront le financement au partage fiscal de 374,3M$CA.

Ce jalon réduira la dette de 9%, évalue M. Murer.

D’ici la fin de l’année, Innergex devrait aussi recevoir 100 M$US dans un montage similaire pour le projet solaire photovoltaïque Phoebe au Texas, qui diminuera davantage sa dette.

M. Murer recommande l’achat du titre d’Innergex qu’il juge sous-évalué par rapport à ses semblables et réitère son cours cible de 18,50$.

Winpak (WPK, 43,89$): un emballeur de qualité, dans une conjoncture exigeante

Winpak (WPK, 43,89$): un emballeur de qualité, dans une conjoncture exigeante

Scott Fromson, de CIBC Marchés des capitaux, est revenu de la visite de l’usine de joints thermiques de Vaudreuil-Dorion convaincu que Winpak est bien placée pour affronter les nouveaux défis de son industrie.

Il est clair dans son esprit que toute la chaîne de commandes, des plus hauts dirigeants aux ouvriers, partage la même culture de gestion durable nécessaire pour satisfaire les nouvelles pressions imposées aux emballeurs par les consommateurs, les gouvernements et les groupes de pression.

La société de Winnipeg n’est pas prête à sacrifier sa rentabilité pour réduire son empreinte environnementale. Le fabricant améliore plutôt ses procédés de fabrication, réduit l’utilisation de résines et recycle certains déchets.

Ses produits innovants et son efficacité se reflètent dans la marge d’exploitation élevée de 22% que le fabricant dégage par rapport à celle de 16 à 17% de ses semblables, fait aussi valoir M. Fromson.

Winpak dispose aussi d’une grande capacité financière qui pourra lui servir de coussin pour parer aux imprévus dans un revers économique et aussi sauter sur des occasions.

Ses liquidités nettes de 400 millions de dollars américains équivalent à deux fois son bénéfice d’exploitation, précise l’analyste.

Malgré toutes ces qualités qui font de Winpak un choix prudent dans son industrie, M. Fromson est neutre envers le titre en raison des risques économiques qui se profilent.

Wells Fargo (WFC, 50,71$US): le nouveau PDG devrait faire table rase, recommande un analyste

Wells Fargo (WFC, 50,71$US): le nouveau PDG devrait faire table rase, recommande un analyste

Wells Fargo & Co. a choisi le nouveau grand patron qui dirigera sa relance. La banque au logo de diligence dont la réputation été ternie par le scandale des comptes fictifs a recruté Charles W. Scharf de BNY Mellon.

Gerard Cassidy est surpris que la banque de San Francisco ait réussi à embaucher M. Scharf qui dirige BNY Mellon depuis seulement deux ans.

Néanmoins, le banquier semble avoir le pedigree pour redresser Wells Fargo étant donné sa familiarité avec les contraintes imposées aux banques les plus réglementées, ajoute M. Cassidy.

M. Scharf entrera en poste le 21 octobre. Il restera à New York.

L’analyste a une longue liste de tâches qu’il veut voir le nouveau PDG accomplir pour rétablir la confiance.

M. Cassidy aimerait que la banque passe en revue toutes les dépenses associées à ses problèmes réglementaires et inscrive une charge afin de repartir sur de nouvelles bases.

La relance exige que tous les administrateurs et hauts dirigeants qui étaient en poste pendant la multiplication des comptes fictifs quittent la banque, soutient M. Cassidy.

«C’est le meilleur moyen de ne plus avoir à répondre de leurs agissements passés auprès des régulateurs et du Congrès et de les convaincre qu’il est là pour faire le ménage», dit-il.

Ensuite, M. Scharf devrait reconnaître candidement que la réputation de la banque est endommagée et prévenir qu’il faudra 2 à 3 ans pour se relever. Rien de mieux que d’abaisser les attentes pour mieux rebondir.

M. Cassidy s’attend à ce que les restrictions imposées à la banque par les régulateurs, notamment l’obligation de maintenir son actif au niveau qu’il avait en 2017, se prolonge en 2020.

«Avec un bon plan et une bonne exécution, la banque devrait pouvoir se remettre sur pied», écrit-il.

Dans l’intervalle, l’analyste ne touche pas à son cours-cible de 48$US, qui est légèrement inférieur au cours actuel. Il maintient sa recommandation neutre.