Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice. (Photo: courtoisie)
Le chef adjoint du NPD Alexandre Boulerice a critiqué le «bilan catastrophique» du gouvernement Trudeau en matière d’environnement, vendredi, en allant livrer à son bureau montréalais un cèdre, pour marquer les millions d’arbres qu’il avait promis et qui n’ont toujours pas été plantés.
Le candidat en a profité pour vanter les mérites de l’engagement du Nouveau Parti démocratique de créer une «banque climatique» ou une «banque verte» dans le but de prêter de l’argent à ceux qui veulent développer des projets visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre.
Il peut s’agir de biocarburants, de projets de transport en commun, d’éoliennes, de panneaux solaires, par exemple.
Il assure que sa «banque climatique» serait différente de la Banque de l’infrastructure, qui peut aussi permettre de financer des «infrastructures vertes» comme du transport en commun.
«Notre proposition est fondamentalement différente. La Banque d’infrastructure des libéraux, c’est une banque de privatisation où il y a des PPP (partenariats public-privé), donc les investisseurs privés s’attendent à avoir des rendements. Et il y a même des garanties de rendements. Ça, ça veut dire que ça va être des frais d’utilisateurs pour qu’il y ait du rendement, des profits», a expliqué M. Boulerice.
«Nous, ce qu’on veut, c’est vraiment une banque publique, où on va être capable de prêter de l’argent à des projets» qui ont un avantage écologique, a-t-il fait valoir.
Alexandre Boulerice s’en est aussi pris au gouvernement sortant de Justin Trudeau pour ses subventions aux industries pétrolières et gazières, alors qu’il tient publiquement un discours à saveur écologiste.
«Dans les six années du mandat libéral, c’est 10,7 milliards $ par année que les libéraux ont donnés aux compagnies pétrolières et gazières. C’est plus d’argent que sous les conservateurs de (Stephen) Harper», a-t-il tonné.
Les arbres attendus
Après avoir élaboré sur l’engagement du NPD, en compagnie des candidats du NPD Nima Machouf, dans Laurier Sainte-Marie, Ève Péclet, dans Outremont, et Catheryn Roy-Goyette, dans Hochelaga, Alexandre Boulerice a voulu livrer un petit cèdre en pot au bureau montréalais du premier ministre Justin Trudeau.
Il a dit vouloir ainsi marquer le manquement à sa promesse, réitérée en 2019, de planter deux milliards d’arbres supplémentaires d’ici 2030, soit 200 millions de plus par année. Même après qu’il se fut identifié, la réceptionniste n’a pas voulu lui ouvrir la porte.
Alexandre Boulerice s’est engagé à planter son cèdre ailleurs.