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BLOGUE INVITÉ. Je me suis fait poser cette question à plusieurs reprises récemment par des investisseurs souhaitant profiter de la relance de l’économie. Depuis quelques semaines, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Les vaccins arrivent (lentement, mais sûrement) et la deuxième vague semble s’estomper. À moins d’une hausse rapide de la propagation des nouveaux variants du virus, il est possible d’envisager une reprise de la quasi-totalité de l’économie d’ici quelques mois. Toutefois, il est probablement déjà trop tard pour en profiter, voici pourquoi.
Pour un investisseur, la question la plus importante est de savoir si ces éléments de réflexion, cette analyse de l’environnement économique vont avoir un impact prochainement sur les marchés. Dans un monde idéal, on pourrait s’attendre à un vent d’optimisme, à une accélération de la croissance économique et à une forte progression des profits d’entreprise, qui pourraient à son tour faire monter les grands indices boursiers.
À l’inverse, on pourrait penser que les consommateurs vont arrêter de diriger leurs économies excédentaires vers les marchés boursiers et ainsi ralentir la progression des marchés. Ou encore qu’une croissance économique plus rapide pourrait entraîner une hausse rapide des taux d’intérêt. Une telle hausse pourrait ramener la valorisation de plusieurs classes d’actifs plus proche de leur moyenne historique, entraînant, par le fait même, une chute importante des marchés financiers.
Tout est possible et il est presque toujours très difficile de prévoir la direction des marchés. Historiquement, les marchés anticipent les variations macro-économiques des prochains mois bien à l’avance. Le quasi-consensus sur l’amélioration de l’économie mondiale au cours des prochains mois est donc fort probablement déjà escompté dans les marchés financiers. Plusieurs indices boursiers sont à des niveaux record, le prix du pétrole est revenu à son niveau prépandémie, les taux d’intérêt à long terme au Canada sont revenus au niveau prépandémie. Bref, plusieurs indicateurs laissent présager que le marché s’attend à un retour de la croissance de l’économie.
Que devrait-on faire avec son portefeuille? Probablement, la même chose que pour les dix ou vingt dernières années. À savoir, continuer à détenir un portefeuille bien diversifié dans plusieurs classes d’actifs. Faire en sorte que son portefeuille n’est pas exposé démesurément à un risque spécifique tel que les taux d’intérêt, le prix du pétrole, un secteur précis de l’économie ou une poignée d’entreprises.
Bref, de maintenir une bonne diversification et de s’assurer de ne pas payer trop cher en frais pour obtenir un tel portefeuille. En combinant ces deux aspects et faisant fi des nouvelles économiques, vous augmentez significativement vos chances d’obtenir des rendements plus élevés que la moyenne des investisseurs au cours des prochaines années.
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