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AutoCanada redémarre-t-il pour de bon?

Dominique Beauchamp|Édition de la mi‑octobre 2020

AutoCanada redémarre-t-il pour de bon?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, AutoCanada. Choisissez votre camp!

 

Optimiste

> Le regroupement de 63 concessionnaires automobiles dans huit provinces et dans l’Illinois émerge plus fort de deux ans de restructuration grâce à des coupes draconiennes et à un bilan allégé.

> Les ventes d’AutoCanada s’améliorent depuis avril et ont même rebondi de 22 % en juin et de 19 % en juillet.

> Le groupe albertain implante une plateforme numérique de marketing et de vente afin d’attirer les acheteurs en ligne de voitures usagées.

> Au cours des deux prochains trimestres, les résultats financiers commenceront à refléter les premiers effets du redressement avec le retour de modestes profits, anticipe Michel Doumet, de Banque Scotia.

> Moins endetté qu’avant, le groupe devrait aussi réactiver sa stratégie d’acquisition.

> Bien que le titre ait triplé depuis mars, il s’échange à un multiple de 6,6 à 6,8 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2021, par rapport à la moyenne de 7,4 à 8 fois pour ses semblables américains.

 

Pessimiste

> Le récent rebond des ventes de voitures provient surtout d’un rattrapage à la suite de la réouverture des points de vente, croit Maxim Sytchev, de Financière Banque Nationale.

> La remontée du titre ne tiendrait pas compte des répercussions plus durables de la pandémie qui freineront les ventes d’autos après le rebond initial.

> Les prévisions qui tablent sur le retour à la pointe de rentabilité atteinte en 2017 sont trop optimistes. Financière Banque Nationale anticipe un bénéfice d’exploitation de 79,7 millions de dollars (M$) en 2020, loin du consensus de 100 M$.

> Le titre a rebondi beaucoup trop vite par rapport aux perspectives à moyen terme de la société. Les cinq derniers élans du genre depuis janvier 2019 n’ont pas duré, indique la Maxim Sytchev.

> L’action est chèrement évaluée en fonction de son historique et des risques économiques qui planent, surtout en Alberta, où AutoCanada compte 19 de ses 63 concessionnaires et réalise 31 % de ses revenus.