Avalanche de demandes de prêts par des entrepreneurs noirs
LesAffaires.com et La Presse Canadienne|Publié le 04 juin 2021Vendredi, plus de 7600 demandes de subvention ont été envoyées à la Fédération africaine canadienne de l'économie. (Photo: Mayofi pour Unsplash)
DÉFI START-UP. Le programme de prêts pour l’entrepreneuriat noir annoncé lundi par le gouvernement fédéral connaît un vif succès.
La Fédération africaine canadienne de l’économie (FACE) a affirmé vendredi à Les Affaires que sa plateforme de financement a déjà reçu plus de 7600 demandes.
«L’engouement des entrepreneurs d’ascendance africaine de prendre part au programme de financement témoigne de l’important besoin, trop longtemps ignoré, d’avoir accès à du capital et à du financement. À ceux qui doutaient de la pertinence d’avoir un programme adapté et accessible, vous avez aujourd’hui la réponse», a affirmé la PDG de la FACE, Tiffany Callender.
Le Fonds de prêts pour l’entrepreneuriat des communautés noires octroie des prêts allant jusqu’à 250 000 $ aux entreprises détenues majoritairement par des personnes noires, aux entrepreneurs noirs pour leur entreprise en démarrage ou aux petites entreprises existantes. Les entreprises sociales, les partenariats et les entreprises coopératives sont également admissibles aux prêts du programme. Les entreprises admissibles doivent être détenues majoritairement (51 %) par un Canadien qui se désigne comme étant Noir.
Cette initiative de 291 millions $ consiste en une enveloppe initiale de 33,3 millions $ du fédéral. Le reste du financement au programme provient d’une injection de 130 millions $ de la Banque de développement du Canada (BDC) et de 128 millions $ répartis entre les six grandes banques canadiennes et deux coopératives d’épargne et de crédit.
Le Fonds de prêts est administré par la FACE, qui est un organisme sans but lucratif. Les prêts passeront initialement par la BDC et les coopératives de crédit Alterna et Vancity.
Selon une enquête récente menée auprès de 342 entrepreneurs noirs, commandée par le Groupe sénatorial afro-canadien, les trois quarts des répondants ont déclaré que la couleur de leur peau rendait plus difficile leur réussite en affaires. Ils citaient tous comme obstacles à leur croissance : le racisme systémique, l’accès au capital et l’absence de réseau d’affaires.
Avec La Presse Canadienne