La directrice du marketing et de l’amélioration pour Patates Dolbec, Josée Petitclerc, et Pascal Lépine (Photo: Cynthia Le Déroff)
EXPERT INVITÉ. Si vous avez répondu oui, vous vous attendez peut-être à une tape dans le dos. Je vous avertis, elle ne viendra pas de moi. Pas tant que je ne saurai pas ce que vous faites pour les autres.
Je comprends si vous vous demandez de quel droit j’écris ça. Après tout, on ne se connaît pas (encore).
Donc voici: je suis Pascal Lépine et, il y a bientôt 25 ans, j’ai fondé Atypic, une agence de communication marketing qui dessert exclusivement les fondations, les causes et les OBNL. Ça vous aiguille sur le fait que, pour moi, aider, c’est enrichissant. Pour les affaires comme pour les gens.
Et je prétends que le succès se mesure en dollars, d’accord, mais aussi en sourires. Une image fleur bleue peut-être, mais non moins vraie.
Ce n’est pas seulement le gars dévoué du secteur caritatif qui avance ça, mais bien le chef d’entreprise. À l’heure où on commence de plus en plus à s’attarder au fameux concept d’ESG (Environnement, Société et Gouvernance), je débarque pour vous convaincre qu’inscrire deux, trois mesures de réduction des déchets pour faire joli dans une planification stratégique ne suffit pas.
Il faut miser sur le «S». Il faut vouloir le bien-être des gens, et non leur bien.
Patates Dolbec pourrait écrire un chapitre là-dessus.
J’ai découvert ce distributeur et producteur de patates en faisant la connaissance de sa directrice du marketing et de l’amélioration, Josée Petitclerc. Nous étions tous deux à un événement-bénéfice organisé par l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL), dans laquelle Patates Dolbec s’implique depuis une quarantaine d’années. Rien de moins.
J’ai tout de suite aimé Josée. D’abord, je l’avoue, j’ai un élan naturel pour l’agriculture, venant moi-même d’une région rurale et d’une famille qui se nourrissait de son jardin. Mais surtout, Josée fait preuve d’une telle passion, autant pour les patates que pour l’engagement dans sa communauté!
Dans son discours, on n’entend que le grand cœur d’une organisation qui a toujours cru à l’importance de soutenir la jeunesse. De faire rayonner les siens, son monde, son comté. Et de mettre en valeur l’agriculture, sa richesse, qu’elle partage avec ardeur.
Il faut entendre Josée parler du projet de culture et de vente de citrouilles que Patates Dolbec a élaboré avec l’école primaire de Saint-Ubalde, au plus grand bonheur des élèves qui découvrent les plaisirs de la terre. Ou encore des tournois et équipements sportifs que l’organisation commandite pour les athlètes en herbe locaux. Ou bien de sa participation récurrente à un dîner-bénéfice annuel organisé par Tel-jeunes. Ou de sa commandite au Festival des pompiers. Ou bien, ou bien, ou bien…
Donner de l’amour
De toute évidence, Patates Dolbec ne fait pas que dans les patates. À travers chacun de ses engagements communautaires, elle produit et distribue de l’amour aussi.
Tout comme Adrien, l’homme aux racines de l’entreprise: il cultivait son petit arpent de terre pour nourrir ses 14 enfants et ses frères et sœurs. Son fils Herman et sa femme, des graines d’entrepreneurs, ont récupéré son équipement et ses belles valeurs pour mettre sur pied une entreprise modeste et nourrir encore plus de monde. Et voilà que leur garçon Stéphan, avec Josée, leurs fils et une belle grande équipe, continue de semer des graines de bonheur. Tant à l’aide de patates qu’avec de petits et grands gestes. Toujours avec le même objectif : que ça profite à l’entreprise autant qu’aux gens.
Et c’est ça, le «S» dans ESG: c’est redonner au monde, puisque c’est lui qui nous permet de réussir en affaires. C’est faire attention à nos gens. En dedans comme en dehors de nos murs.
Alors, je vous repose la question: avez-vous du succès en affaires?
Patates Dolbec est maintenant le plus important producteur et emballeur de l’Est du Canada. Elle a aussi fondé une compagnie sœur, Ubald Distillerie, qui produit des alcools forts à partir de ses patates déclassées, entre autres. Comme quoi le volet «E» de l’ESG figure aussi dans ses forces!