(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Banque Laurentienne. Choisissez votre camp!
Optimiste
– La nouvelle PDG, Rania Llewellyn, est entrée en fonction à la fin octobre 2020. Elle doit dévoiler son nouveau plan stratégique d’ici la fin de l’année, ce qui pourrait donner l’élan tant attendu par les investisseurs.
– La dissolution du syndicat des employés vient simplifier la transformation de l’institution financière, croit Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux. Après la décision du Conseil canadien des relations industrielles de révoquer l’accréditation à la fin avril, l’analyste est devenu le seul de ses confrères à émettre une recommandation d’achat. Dans le passé, le syndicat des employés de la banque a dit porter injustement le blâme pour les décisions prises par la direction.
– La fin du syndicat pourrait aussi rendre la banque régionale plus attrayante et elle pourrait devenir la cible d’une acquisition, croit Darko Mihelic.
– À 0,7 fois sa valeur comptable, l’action pourrait combler une partie de l’écart qui la sépare de sa valeur comptable, croit John Aiken, de Barclays, qui souligne que la direction a dévoilé des résultats meilleurs que prévu au cours des deux précédents trimestres.
Pessimiste
– Le plan stratégique pourrait créer de la valeur, reconnaît Paul Holden, de Marchés mondiaux CIBC, mais il ne sera pas dévoilé avant la fin de l’année et prendra du temps à être mis en place. D’ici là, les grandes banques canadiennes creusent leur avance.
– Mettre en branle ce plan sera également une tâche herculéenne, ajoute Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale. Il nécessitera des investissements importants et la direction pourrait choisir d’inscrire des frais de restructuration à ses résultats.
– Le portefeuille de prêts hypothécaires résidentiels a progressé à un rythme de 1% au premier trimestre, comparativement à 8% pour les grandes banques canadiennes, souligne Mike Rizvanovic, de Credit Suisse. L’hypothèque est utilisée pour attirer les clients dans l’écosystème de la banque, ce qui pourrait lui nuire dans la vente croisée.
– Oui, le titre s’échange à une aubaine par rapport à sa valeur comptable, mais Paul Holden pense que l’écart est justifié lorsqu’on compare le rendement inférieur sur l’investissement par rapport à celui des grandes banques canadiennes.