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BCE: une configuration graphique qui n’annonce rien de bon

Jean Gagnon|Publié le 21 juillet 2023

BCE: une configuration graphique qui n’annonce rien de bon

Toute l’amélioration de la configuration graphique réalisée depuis octobre dernier a été aussitôt annihilée. (Photo: les Affaires)

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.


(Illustration: Camille Charbonneau)

 

À l’exception d’une poussée qui lui a permis d’atteindre un nouveau sommet à 74 $ en avril 2022, le titre de la plus grande entreprise de communications du Canada a été contenu à l’intérieur d’un corridor de fluctuations entre 52 $ et 66 $ depuis quelques années.

Il est l’un des titres les plus détenus pour son caractère défensif et son généreux dividende. Mais sa performance jusqu’à présent cette année a de quoi laisser les investisseurs sur leur appétit.

Depuis l’automne dernier, le titre avait retrouvé une tendance haussière qui l’avait amené tout près de 66 $ en mai (point A). Quelques signaux à ce moment semblaient fort encourageants. Le titre se retrouvait alors au-dessus de ses moyennes mobiles de 50 jours (ligne rouge) et de 200 jours (ligne verte). De plus, la moyenne mobile de 50 jours passait au-dessus de celle de 200 jours. Ce croisement des moyennes mobiles alors que la plus courte passe au-dessus de la plus longue est considérée comme un facteur très positif par les analystes techniques.

Mais cette poussée s’arrêta et la tendance s’inversa pour recréer une situation peu enviable, note Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles.

Le recul depuis le sommet de mai a ramené le cours de l’action sur le niveau de support de 57 $, et il devient impératif que ce niveau ne soit pas enfoncé, car le cas échant le titre pourrait se retrouver rapidement autour de 52 $, estime l’analyste.

Ce recul a également ramené le titre sous ses moyennes mobiles, tout en causant un croisement de ces moyens mobiles, la plus courte passant cette fois-ci en dessous de la plus longue.

Toute l’amélioration de la configuration graphique réalisée depuis octobre dernier a été aussitôt annihilée.

Le cours de l’action ayant creusé un écart relativement important avec sa moyenne mobile de 200 jours, on peut s’attendre à voir conséquemment à cet état de survente un rallye à court terme qui pourrait ramener le titre dans la région de 61,50-62,00 $. Il ne faudra pas alors crier victoire trop vite, prévient l’analyste. Il faudra une remontée soutenue en haut du niveau de 66 $ pour conclure que le titre a retrouvé une tendance à la hausse, selon elle.

 

Des résultats trimestriels mitigés

Le récent recul du titre s’est amorcé avec la divulgation des résultats du 1er trimestre 2023 le 4 mai. La firme avait alors fait part de résultats quelque peu en deçà des attentes, entre autres au chapitre des flux de trésorerie libre et de la profitabilité, écrivait à ce moment Jerome Dubreuil, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, dans une note à ses clients.

L’analyste indiquait également que malgré ces résultats la direction de BCE n’avait pas modifié ses prévisions pour les trimestres à venir suggérant ainsi que la situation allait s’améliorer durant le reste de l’année.

Plusieurs croient que BCE doit aujourd’hui composer avec une concurrence dans le sans-fil qui se fait de plus en plus forte. Nul doute que les prochains résultats trimestriels qui seront publiés le 3 août retiendront toute l’attention des investisseurs qui seront curieux de savoir si la direction de maintenir ses prévisions