Besoin de main d’œuvre, investissez dans la technologie!
Événements Les Affaires|Publié le 19 juillet 2019Chez Labplas, à Sainte-Julie, passer en mode 4.0, c’est bien plus que de suivre une tendance. « C’est la meilleure solution pour augmenter notre productivité tout en palliant nos soucis de main d’œuvre », soulève Benoit Brouillette, directeur général de l’entreprise. M. Brouillette viendra justement discuter de la nouvelle technologie d’intelligence artificielle que l’usine introduit ces jours-ci dans ses procédés de fabrication lors de la conférence Usine 4.0, présentée par les Événements Les Affaires, le 24 septembre prochain, à Montréal. Il sera accompagné de Hugues Foltz, vice-président stratégie, IA et industrie 4.0 chez Vooban, partenaire de Labplas pour cette implantation.
Que fabriquez-vous chez Labplas ?
Benoît Brouillette : Nous sommes spécialisés dans la conception et la fabrication d’outils d’échantillonnages stériles destinés aux marchés pharmaceutique et agroalimentaire. Nous avons développé des techniques uniques de fabrication dont les produits servent notamment pour des fins d’analyses (détection d’E. coli, salmonellose, prélèvement de sol…). Ce sont des produits qui exigent une assurance-qualité sans failles.
Qu’est-ce que votre nouvelle technologie va apporter de plus à l’entreprise ?
B.B. : Cette nouvelle technologie de pointe que nous installons actuellement sur l’une des 24 chaînes de montage va permettre de repérer à 100% les outils d’échantillonnage qui sont non conformes aux tests d’assurance-qualité. Nous prévoyons encore quelques mois pour peaufiner l’algorithme qui devrait atteindre la perfection d’ici janvier 2020. Pendant des années, ce travail lourd et complexe a été effectué par des opérateurs. Puisqu’il faut vérifier la production à une fréquence d’un sac sur 125 (l’équipement produit 30 sacs à la minute), cela rend la formation difficile en plus d’augmenter les risques d’erreurs dues au facteur humain. Des erreurs qu’une entreprise comme la nôtre ne peut se permettre.
Quel autre avantage va procurer cette technologie ?
B.B. : Si demain matin nous souhaitions doubler notre production, nous ne pourrions le faire faute de main d’œuvre. La nouvelle technologie va nous permettre de changer la donne. Actuellement, nous avons près d’une soixantaine d’opérateurs qui doivent veiller à l’assurance-qualité de nos produits. Cette surveillance indispensable n’est pas, en soi, une tâche avec valeur ajoutée. En introduisant ce nouvel équipement technologique, nous prévoyons libérer près d’une trentaine d’opérateurs qui pourront se voir confier d’autres tâches permettant à Labplas d’être encore plus productive. Un facteur non négligeable dans un contexte de pénurie d’emplois.
Donc, la technologie ne nuit pas aux actuels 107 emplois de l’entreprise, n’est-ce pas ?
B.B. : En effet, elle sert même de levier. Elle va permettre de créer de nouveaux emplois. Nous avons toujours placé l’innovation au cœur de nos stratégies. Par conséquent, nous avons fait une promesse à nos employés, personne ne perdra son emploi en raison de l’implantation d’une nouvelle technologie.
Enfin, quels sont les défis que génère ce type de technologie ?
B.B. : Il s’agit de l’intelligence artificielle, il faut donc entrer d’énormes quantités de données pour que l’appareil soit performant. Il faut aussi installer les capteurs qui serviront à collecter les informations, ce qui représente la grande partie de l’investissement évalué à plus d’un quart de millions de dollars.
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