La majorité de la performance du S&P 500 en première moitié d'année est attribuable à huit titres, selon François Rochon. (Photo: 123RF)
BALADO. Les investisseurs boursiers ne devraient pas porter leur attention sur la décote de la dette américaine annoncée par l’agence Fitch cette semaine, estime François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital.
Fitch a fait passer sa cote sur la dette américaine de AAA à AA+.
«En 2011, Standard & Poor’s avait aussi décoté la dette américaine et ça aurait été une grave erreur pour les investisseurs boursiers de tout vendre à ce moment. Depuis 2011, la Bourse américaine a presque quadruplé de valeur», rappelle-t-il.
Revenant ensuite sur la première moitié de 2023 à la Bourse américaine, il souligne que le rendement de près de 17% du S&P 500 est trompeur, puisqu’il provient majoritairement des 10 plus importantes capitalisations de l’indice. «Les 490 autres ont enregistré en moyenne un rendement de 6% ou 7%», dit-il.
L’indice se négocie en ce moment à un ratio se situant entre 19 et 20 fois les bénéfices prévus cette année. Encore une fois, ce chiffre est trompeur, puisque les huit plus importantes capitalisations boursières de l’indice, soit Apple (AAPL, 191,17$US), Microsoft (MSFT, 326,66$US), Alphabet (GOOGL, 128,45$US), Amazon (AMZN, 128,91$US), Meta Platforms (313,19$US), Nvidia (NVDA, 445,15$US), Tesla (TSLA, 259,32$US) et Netflix (NFLX, 431,00$US) se négocient en moyenne à 31 fois les bénéfices.
«Pour le reste des entreprises de l’indice, le ratio cours bénéfice se situe entre 16 et 17 fois. La différence entre le Top 8 et le reste est énorme», dit-il.
Avec la crise bancaire qui s’est calmée, il juge des titres comme Bank of America (BAC, 31,41$US) et JP Morgan (JPM, 156,35$US) sont attrayants en ce moment, tout comme celui du détaillant de voitures usagées CarMax (KMX, 82,57$US).
* Giverny Capital est actionnaire de Bank of America et de CarMax.