François Rochon a confié sa «tristesse» d'avoir vendu ses actions du détaillant Costco il y a plusieurs années. (Photo: 123RF)
BALADO. Les reculs boursiers des dernières semaines n’ont rien pour ébranler la stratégie d’investissement à long terme de François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital.
Selon lui, la clé pour réussir en Bourse reste toujours de garder la tête froide lors de périodes de replis, tout en misant sur des entreprises qui sont capables de faire progresser leurs bénéfices à un rythme supérieur à la moyenne de leur industrie.
Il rappelle toutefois que les taux d’intérêt, s’ils restent plus élevés plus longtemps, auront pour effet d’augmenter les frais financiers liés à la dette. «De plus, pour toutes les catégories d’actifs financiers, si on actualise les valeurs futures à des taux plus élevés, ça donne des valeurs plus basses aujourd’hui», explique-t-il.
Par contre, si l’évaluation du S&P 500 est légèrement supérieure à sa moyenne historique en ce moment à 19 fois les bénéfices prévus des 12 prochains mois, François Rochon ajoute que les sept ou huit plus importantes capitalisations boursières de l’indice faussent la donne. «Le reste de l’indice se négocie à 15 ou 16 fois les bénéfices, ce qui est pile sur la moyenne», dit-il.
François Rochon confie également son «immense tristesse» d’avoir vendu ses actions du détaillant Costco (COST, 568,63$US) il y a plusieurs années. «Si on regarde les cinq, dix ou quinze dernières années, c’est une entreprise qui a maintenu un excellent taux de croissance du bénéfice par action de 11% à 12% annuellement. Par contre, l’évaluation en Bourse est très élevée à 38 fois les bénéfices prévus cette année et à 35 fois ceux prévus l’an prochain. Plusieurs années de croissance sont déjà intégrées dans la valeur du titre», croit-il.
Le gestionnaire de portefeuille est aussi revenu sur les résultats du détaillant de vêtements de yoga et de sports Lululemon (LULU, 379,00$US), estimant que l’entreprise présente de meilleures perspectives de croissance que Costco, du fait de sa plus petite taille et de son excellent bilan financier, soulignant que 40% des revenus de la société proviennent du commerce électronique.