Caroline Codsi, présidente fondatrice de La Gouvernance au féminin (Photo: courtoisie)
ÉVÉNEMENTIEL D’AFFAIRES. Avis aux chambres de commerce, aux associations et aux organismes professionnels qui préconisent la formule 5 à 7 pour stimuler le réseautage auprès de leurs membres et de leurs fournisseurs : mieux vaut bonifier l’activité d’une solide présentation, d’un populaire conférencier (ou d’invités prestigieux) et, si possible, choisir un lieu qui suscite la curiosité pour attirer des participants.
C’est du moins ce que conseillent plusieurs professionnels de divers secteurs d’entreprises, dont le courtier immobilier Olivier Pouliot. « Depuis la pandémie, je constate que la plupart des gens que je côtoyais dans les 5 à 7 ont revu leurs priorités. Non seulement le facteur famille modifie leurs comportements, mais le télétravail les rend plus casaniers. Ça prend de très bonnes raisons afin qu’ils se déplacent pour un événement de réseautage », note le professionnel de l’immobilier commercial.
Les événements qui, selon lui, ont la cote au sein de son industrie sont les présentations de nouveaux projets immobiliers ayant lieu à l’heure du lunch, mais surtout ceux qui sont présentés à compter de 15 h. « Une activité de type 5 à 7 dans le créneau de fin d’après-midi, permettant aux gens de quitter la présentation à 17 h, m’apparaît très populaire auprès des intervenants de l’industrie. C’est celui qui attire actuellement davantage de participants », observe le jeune trentenaire. Cette participation est encore plus importante si la présentation se déroule dans un endroit singulier, tel un restaurant dont tout le monde parle.
Directeur de compte au sein d’une institution financière, Benjamin (qui préfère préserver son anonymat) adopte le même discours envers les 5 à 7 professionnels. « Parmi la dizaine d’invitations de 5 à 7 que je reçois chaque mois, j’en privilégie entre deux et trois. Ce sont des événements qui sont essentiellement liés à un lancement ou à une présentation de produit qui sera bénéfique pour mes activités professionnelles », soulève le financier âgé d’une vingtaine d’années. Pour les autres événements qui se limitent qu’à des fins de réseautage, il préfère passer son tour.
Diffuser la liste des invités
Savoir au préalable qui sera dans la pièce (ou autour de la table pour les dîners-conférences) représente aussi un facteur clé pour la réussite d’un événement de réseautage professionnel, signale, pour sa part, Caroline Codsi, présidente fondatrice de La Gouvernance au féminin.
Depuis 2010, l’entrepreneuse qui dirige l’organisation excelle dans la planification d’événements qui rassemblent des leaders influents des milieux politiques et des affaires en faveur de l’avancement de la parité de genre, du leadership féminin, et de l’équité au travail. Des événements de réseautage de 300 à 800 participants qui affichent généralement complet des semaines à l’avance. C’était le cas avant la pandémie. Et ce l’est toujours, soutient Caroline Codsi.
Mais la recette a légèrement changé. Le calendrier annuel qui comptait essentiellement de cinq à six 5 à 7 grand public présentés dans divers clubs et hôtels prestigieux de Montréal et de Toronto se limite désormais à trois larges événements par an depuis 2022. Deux de ces grands rassemblements de réseautage sont devenus des soirées gala présentées dans chacune des deux grandes villes où l’organisation a pignon sur rue, explique-t-elle. Ce qui a pour effet d’augmenter le cachet « rareté » entourant chacune de ces activités.
Bien que le nombre de grands 5 à 7 ait diminué, il n’y a pas moins d’activités de réseautage au sein du calendrier de l’organisme, affirme-
t-elle. Au contraire, l’agenda de La Gouvernance au féminin compte désormais plus d’une vingtaine de rendez-vous, notamment deux forums sous forme de petits-déjeuners (présentés à 8 h 30 et non à 7 h 30 pour ne pas empiéter sur les heures matinales en famille), de un à deux dîners-conférences ainsi qu’une dizaine de formations d’une demi-journée offertes en personne.
Sur invitation seulement
La tenue de cinq événements privés par invitation a également été ajoutée à l’horaire depuis la fin de la pandémie. En collaboration avec ses partenaires, l’organisme invite une fois par trimestre, à l’heure du lunch, une quinzaine de hauts dirigeants et de politiciens pour discuter de sujets de l’actualité du monde des affaires. Cette soixantaine de convives est ensuite réinvitée pour un 5 à 7 au mois de juin. « Bien que toutes ces personnes aient des agendas fort chargés, toutes celles et tous ceux qui ont été conviés pour ces activités de réseautage de haut niveau ont, jusqu’à maintenant, répondu présent », assure Caroline Codsi.