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Nicolas Duvernois

Chronique d'un entrepreneur

Nicolas Duvernois

Expert(e) invité(e)

5 juillet 2022 | 11:30 am

Ce que 30 mois sans voyager m’ont appris!

Nicolas Duvernois|05 juillet 2022

Ce que 30 mois sans voyager m’ont appris!

«Prépandémie, pas un seul mois ne se passait sans que je me déplace, surtout en Amérique du Nord et en Europe. J’étais devenu au fil des années un véritable pro des valises, des trucs d’experts afin de perdre le moins de temps possible dans les différents aéroports où je me rendais.» (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. C’est sur le chemin de l’aéroport que j’ai eu l’idée de cette chronique. La dernière fois que j’ai pris l’avion, outre un vol retour Toronto — Montréal à l’automne dernier, c’était en février 2020, où j’avais eu la chance d’aller présenter le Mouvement Adopte inc au Salon des entrepreneurs de Paris, avec ma bonne amie Anne Marcotte.

Depuis donc une trentaine de mois, je n’avais pas pris d’avion, ni pour affaires, ni personnellement. Autant vous dire que ce changement d’habitude fut drastique. Prépandémie, pas un seul mois ne se passait sans que je me déplace, surtout en Amérique du Nord et en Europe. J’étais devenu au fil des années un véritable pro des valises, des trucs d’experts afin de perdre le moins de temps possible dans les différents aéroports où je me rendais.

Retrouvez ici tous les billets du blogue de Nicolas Duvernois, Chronique d’un entrepreneur

J’avais développé mes préférences en ce qui concerne les heures de départ et d’arrivée, les compagnies aériennes, les menus en vol, la place dans l’avion. Bref, voyager, pour moi, était devenu un véritable réflexe. Puis, le 12 mars 2020, plus rien. Des milliers d’avions cloués au sol, des aéroports vides, une industrie tout entière en mode survie plongée dans l’inconnue la plus totale.

En atterrissant à Paris, j’étais un peu rouillé, mais surtout très excité à l’espoir que le pire était derrière nous. Un peu comme rouler en vélo, mes réflexes, malgré 30 mois de pause, sont revenus assez rapidement et moins de 24h plus tard, j’avais le sentiment de revivre, de regagner le temps perdu et de finalement continuer à découvrir un monde en perpétuelle évolution.

En effet, pour tout vous dire, ne pas voyager me manquait énormément, pas seulement pour prendre quelques jours de vacances à l’étranger ou pour aller visiter ma famille en Europe, mais plutôt pour nourrir ma curiosité et mon besoin de voir, parler, vivre des expériences sur place, en réel, et non pas à travers un écran.

Bien que je reconnaisse le côté pratique et parfois le gain de temps qu’apportent les multiples outils et plateformes technologiques qui ont rapidement envahi nos vies dans les premiers jours de la pandémie, rien, absolument rien, ne remplacera la puissance du réel.

D’ailleurs il y a beaucoup de parallèles à faire entre l’univers du travail et celui du voyage. Combien de fois ai-je entendu une personne me dire préférer une rencontre en «vrai» afin que l’on avance plus vite sur différents dossiers? Combien de fois je me suis moi-même dit que je semblais perdre le contact avec mon équipe malgré les mille Zooms de ce monde?

Oui, n’en déplaise à certains, l’humain existe toujours et la pandémie l’a remis au premier plan! C’est bien beau Tinder, mais pour réellement connaître l’amour il faut un contact humain. C’est bien beau s’appeler Teams ou MEET, mais aucune équipe ni aucune rencontre ne s’est jamais faite sans un minimum de deux humains. Peu importe la qualité de l’image, du son ou des options de décors d’arrière-scène qu’on vous offre pour cacher votre sous-sol ou cuisine, rien ne remplacera le réel de l’humain.

Après une trentaine de mois sans voyager, je vous confirme qu’en moins de quelques minutes, j’ai redécouvert à quel point, une fois de plus, les échanges et les contacts entre humains font partie intégrante de notre vie et rien, pas même une pandémie, ne pourra changer ce constat.