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CES : les cinq technologies qui vont définir 2019

Alain McKenna|Mis à jour le 11 avril 2024

CES : les cinq technologies qui vont définir 2019

La toilette connectée Numi 2,0 de Kohler. (Photo: Kohler)

Le Consumer Electronics Show continue de se transformer pour s’adapter aux tendances du moment dans le marché électronique grand public. Et si tout le monde et son voisin s’attendent à un marché en déclin pour 2019, n’allez surtout pas crier ça dans les allées du Centre des congrès de Las Vegas, car vous ferez sans doute rire de vous, tellement l’événement regorge de nouveautés.

Avec 4400 exposants, 180 000 visiteurs en provenance de 155 pays, et une exposition de 2,75 millions de pieds carrés, le CES ne fait pas dans la modestie, mais plutôt dans la surenchère, ce qui permet de confirmer quelles seront les tendances dans les technos pour l’année à venir, qu’elle tourne au ralenti ou pas.

En voici cinq.

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Des enceintes plus connectées… et plus sûres?

Il semble que la grande vedette du salon cette année sera Amazon, suivie de près par Google. Signe des temps, sans doute, ces deux sociétés étant devenues des poids lourds des produits électroniques seulement très récemment. Leur astuce : des enceintes connectées qui agissent de plus en plus comme des points d’ancrage pour tout ce qu’on peut regrouper sous le thème de la maison connectée (et même, dans certains cas, de la voiture). Amazon contrôle environ 60% de ce marché, selon eMarketer, contre 30% pour Google.

D’ailleurs, comme on l’a entendu ailleurs, on nous promettait la voiture volante, mais c’est plutôt à la toilette à commande vocale qu’on aura droit, cette année. Elle s’appelle Numi 2.0, et est une création de la société Kohler. On peut lui demander d’ajuster la température du siège, de tirer la chasse ou de fournir un éclairage qualifié de «dynamique».

Ce «grand téléphone blanc», pour reprendre une expression populaire, n’est que la pointe de l’iceberg, Google tentant de pousser son Assistante vocale un peu partout dans les électroménagers, tandis qu’Amazon regarde plutôt du côté des téléviseurs. Des sonnettes vidéo signées Netatmo promettant de reconnaître les visiteurs, des serrures comme la toute nouvelle Premis de la marque Weiser (Kwikset aux États-Unis), tout promet d’être relié à Internet et à une éventuelle commande vocale.

Pendant ce temps, misant sur l’insécurité des gens face à cette technologie, McAfee et BlackBerry proposeront des solutions logicielles à ceux qui veulent serrer la vis à leurs appareils connectés, leur Google Home ou leur Echo. McAfee ajoute une commande vocale à ses outils de cybersécurité pour le réseau domestique où se connectent ces gadgets à commande WiFi. BlackBerry propose plutôt sa plateforme BlackBerry Secure aux fabricants qui souhaitent éviter que les données échangées via leurs enceintes ne puissent pas être chipées par des tiers aux intentions malicieuses.

 

samsung itunes

Apple? Ben oui, Apple (et Samsung)

Le Consumer Electronics Show étant traditionnellement ignoré par Cupertino, il est étonnant de découvrir que la première journée de visite au Centre des congrès de Las Vegas est marquée par deux faits saillants impliquant celle qui était jusqu’à mercredi dernier la plus grosse société techno en Bourse.

D’abord, ce placard publicitaire sur un gratte-ciel avoisinant rappellera à tous ceux qui craignent les Google et Amazon de ce monde comme la peste qu’Apple, elle, a adopté une position sur les données de ses clients qui la distingue avantageusement, puisqu’elle ne collecte pas leurs plus intimes données à des fins publicitaires. «Ce qui se passe sur un iPhone reste sur un iPhone», lit-on, en référence à la maxime souvent entendue à propos de la ville du vice où a lieu le CES.

Ensuite, signe des temps, Samsung a dévoilé un superbe téléviseur format géant qui aura droit aux services de location de films et de séries télé d’iTunes. Ça aussi Airplay 2, le protocole sans fil d’Apple permettant de transmettre sans fil et sans trop de tracas du contenu audio ou vidéo vers un téléviseur ou une enceinte connectée. Du côté d’iTunes et Apple Music, Apple semble signaler un changement de tactique, la portion musicale de ce qu’Apple définit comme sa division «services» étant attendue sur les enceintes connectées Echo d’Amazon.

urgonight

Des vêtements et accessoires branchés

Au fil des dernières années, les «wearables» se sont trouvé une niche prometteuse du côté de la santé connectée. Selon le cas, on améliore donc la connectivité ou la collecte de données biométriques. Du côté de Garmin, on penche vers la première option, avec une montre Vivoactive 3 qui aura droit à une antenne LTE la reliant au réseau de Verizon, aux États-Unis. Il faut s’attendre à ce que de plus en plus de ces bracelets et montres d’entraînement se connectent aux réseaux cellulaires, cette année.

De son côté, la marque chinoise Huawei, qui a frappé fort avec ses téléphones l’automne dernier, présente une montre dont le logiciel n’est pas Wear OS, de Google. Les premières impressions ne sont pas très élogieuses pour ce Life OS, qui risque de subir le même sort que Tizen, chez Samsung. On verra bien.

Du côté des accessoires santé, on aime bien cet «haltère russe» (pas de farce, c’est comme ça que ça s’appelle) intelligent qui collecte de l’information sur vos répétitions et vos entraînements, pour vous aider à mieux performer. Pas sûr à quel point c’est nécessaire, mais bon…

Plus sérieusement, les troubles du sommeil sont un fléau que plus d’un accessoire connecté tente d’enrayer. Si jamais vous souffrez de tels problèmes, peut-être qu’un bandeau comme cet URGONight vous intéressera. L’appareil s’est même mérité un prix d’Innovation de l’année au cours du weekend. Il mesure l’activité cérébrale et propose des exercices pour la calmer, afin d’entraîner l’utilisateur à mieux dormir.

segway-ninebot

La techno sur deux ou quatre roues

On pourrait vous parler des prototypes de voitures autonomes du futur qui sont présentées au CES. Prenons par exemple la M-Byte, une voiture tout électrique d’origine chinoise qui sera commercialisée sous peu par la société Byton. Celle-ci recourt à un écran équivalent à 7 tablettes iPad pour afficher ses infos sur le tableau de bord. Ça fait tourner les têtes…

Mais on manquerait tout un volet du CES qui va au-delà de la voiture : les drones, les robots de livraison et tous les autres gadgets qui définissent le transport de demain sont aussi sur place. En fait, même pour se rendre au CES, on peut déjà emprunter une de ces trottinettes électriques qui rendent la ville du jeu beaucoup plus navigable qu’une simple marche à pied.

Parlant de trottinettes, la société chinoise Segway-Ninebot est derrière cet afflux de trottinettes signées Bird ou Lime ou autres, et est présente aux CES. Elle y dévoilera une version visuellement pas très différente des modèles actuellement en circulation dans plusieurs villes américaines, mais qu’on promet plus robuste et plus sécuritaire. La Model Max sera équipée de capteurs pouvant prédire une chute, afin de l’éviter, et d’une conduite semi-autonome lui permettant de se déplacer légèrement si, à tout hasard, elle est mal garée.

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Lovot, le robot de l’amour

Segway-Ninebot a aussi sur son kiosque un petit robot-livreur, du genre que des entreprises américaines de livraison testent déjà dans certains quartiers des villes de la côte ouest, dont San Francisco. Si on se fie à leurs promoteurs, ces petits robots-livreurs prendront d’assaut les trottoirs urbains des grandes villes du monde à la vitesse grand V. On imagine bientôt déambuler à pied et devoir se faufiler entre les trottinettes, les robots, les vélos, et quoi encore…

Naturellement, le CES ne serait pas complet sans ce petit robot tout mignon qui fera sans doute beaucoup parler de lui. Et cette année, ce robot s’appelle Lovot, une contraction de «Love robot», sans doute. Son fabricant, la société Groove X, explique que le petit appareil électronique a été conçu afin de «faire croître la capacité des humaines à aimer», celui-ci demandant sur une base régulière des signes d’affection de son propriétaire.

Première preuve d’amour véritable qu’il faut faire, c’est de débourser les quelque 7500 dollars exigés pour en acheter non pas un, mais deux, puisqu’il est vendu en paires, durant la période de précommande.

Ce n’est pas tout pour la robotique : des sacs de voyage autonomes, des oreillers connectés et, oui, quelques prototypes des véhicules intelligents à venir sont aussi au rendez-vous.

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