La succursale du Vieux-Port de Québec de Strøm spa nordique, signée par LemayMichaud Architecture Design, a remporté un prix aux International Hotel & Property Awards de l’organisme The Design Society en juin dernier, en Italie. (Photo: courtoisie)
ARCHITECTURE. Vous croyez que les prix et les honneurs décernés aux firmes d’architectes ne rapportent qu’à ces dernières ? Détrompez-vous. Votre entreprise peut elle aussi bénéficier de retombées lucratives de cette visibilité.
La direction de la chaîne Strøm spa nordique peut en témoigner. Depuis que sa succursale du Vieux-Port de Québec a été désignée lauréate dans la catégorie Spa et spa d’hôtel à la remise de prix International Hotel & Property Awards de l’organisme The Design Society, en juin, à Capri, en Italie, les demandes fusent de partout. «Je reçois au moins deux appels par mois de la part de promoteurs provenant d’Europe, des États-Unis et du Canada pour exporter notre concept dans leur cour», affirme Guillaume Lemoine, président de Strøm spa nordique. Au moins trois de ces demandes, principalement du Canada, font d’ailleurs l’objet de sérieuses discussions, tient-il à préciser.
Signé par l’équipe LemayMichaud Architecture Design, l’établissement qui met en valeur le fleuve Saint-Laurent a également reçu le prix du jury aux Architizer A+ Awards, en juillet. «Ajoutez à cette visibilité internationale toutes les photos des lieux publiées sur les réseaux sociaux, dont Instagram, ainsi qu’une émission de télé- réalité sud-coréenne qui a utilisé le spa comme décor… Voilà autant de facteurs qui nous ont permis de franchir le cap des 100 000 visiteurs après seulement dix mois d’opération. Un exploit qu’aucun autre spa nordique au Québec n’avait réalisé jusqu’à maintenant», assure M. Lemoine.
Pensez au parcours de l’usager
«Je dis toujours à mes clients que de travailler avec un bon architecte, c’est un investissement pour leur entreprise. Une bonne architecture attire la clientèle», souligne Pierre Mierski, associé chez LemayMichaud Architecture Design.
Cet architecte qui a notamment travaillé à la réalisation du Strøm spa nordique du Vieux-Port de Québec et de plusieurs restaurants de la chaîne Restos Plaisirs ainsi que, plus récemment, à l’agrandissement de l’hôtel Le Germain, à Montréal, est convaincu que la recette gagnante repose sur le parcours de l’usager. «Ce n’est pas tant le souci des lignes architecturales du projet qui importe, mais plutôt l’expérience que ce projet peut faire vivre au client», soutient-il. M. Mierski cite l’exemple d’une salle de bain de chambre d’hôtel. Pourquoi cette pièce ne pourrait-elle pas bénéficier, elle aussi, de lumière naturelle ? questionne-t-il.
Des bénéfices pour les employés et l’entreprise
Chez ADHOC architectes, le parcours de l’usager se conjugue actuellement avec le souci du bien-être des employés. «Nous sommes convaincus qu’un environnement de travail bien pensé et bien bâti rapporte aux entreprises. À notre avis, c’est devenu un élément d’attraction et de rétention des employés», fait valoir l’architecte Jean-François St-Onge, cofondateur d’ADHOC architectes.
M. St-Onge, qui a entre autres contribué à la réalisation des bureaux d’Ubisoft, à Montréal, collabore actuellement avec une entreprise du secteur technologique qui souhaite réaménager ces espaces de travail. Celle-ci veut consolider une dizaine de bureaux éparpillés sur trois étages d’un même immeuble en un seul espace contigu de deux étages. «Cette entreprise souhaite resserrer davantage les liens entre ses diverses équipes et, du même coup, améliorer sa productivité», explique-t-il.
En matière de productivité, l’architecte aime bien mentionner le projet Univers NuFace, à Laval. «En 2016, notre firme a été mandatée pour réaliser les travaux de réaménage- ment de cette clinique médico-esthétique. Nous en avons profité pour revoir la signature des lieux, mais aussi les espaces communs des employés, qui favorisent désormais de meilleures interactions entre le personnel.» Ces nouveaux aménagements ont eu de très forts impacts. «Selon la propriétaire des lieux, affirme M. St-Onge, les revenus de la clinique ont doublé sans pour autant que sa clientèle augmente.»