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Chalet pour les employés: les leçons d’Uzinakod

Catherine Charron|Publié le 14 février 2024

Chalet pour les employés: les leçons d’Uzinakod

En 2023, l'entreprise offre un deuxième chalet à ses employés. Voici ce qu'elle a appris: (Photo: courtoisie)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Près de deux ans après l’acquisition d’un premier chalet, la société de développement de logiciels qui a participé à l’élaboration de la preuve vaccinale, Uzinakod, a mis la main sur une seconde propriété en 2023. Même si ça induit une charge de travail supplémentaire pour son équipe, reconnait Érika Laplante, sa directrice des ressources humaines, le jeu en vaut la chandelle.

Dès l’acquisition du premier chalet, les cofondateurs de l’organisation, Sébastien Daupleix et Dominic Feron, pressentaient qu’une deuxième adresse serait rapidement nécessaire. L’engouement de leurs employés pour ce milieu de télétravail en pleine nature leur a donné raison, le taux d’inoccupation des chalets ne dépassant même pas les 10%, d’après la conseillère en ressources humaines agréée (CRHA).

«À pareille date l’an dernier, ça devenait difficile de gérer les réservations. On en refusait beaucoup, rapporte Érika Laplante. On priorise les gens qui n’y étaient jamais allés, puis ceux qui ont plus d’ancienneté. On a toute une règle d’attribution. […] Ça devenait difficile d’y retourner.»

C’est pourquoi l’organisation s’est procuré en mai dernier son «Schak», un chalet à Entrelacs à une soixantaine de kilomètres de la «Kaban». Forte de sa première expérience, Uzinakod a choisi un espace plus grand – afin d’accueillir davantage d’employés -, mais surtout déjà meublé, ce qui lui a permis d’être utilisé dès l’été 2023.

«On était rodée», confirme la dirigeante.

 

Les bienfaits de l’automatisation

L’espace a de quoi faire rêver, l’entreprise mettant à disposition de leurs employés tout ce dont ils ont besoin à la fois pour travailler, mais aussi pour profiter de la nature environnante et des attraits d’un chalet.

Chaque semaine, un seul employé peut le réserver afin de faciliter l’attribution du coût de l’entretien ménager, et les avantages imposables s’il y prend des vacances ou y passe le week-end. Ils peuvent aller y télétravailler ou piger dans leur banque de vacances pour s’y reposer, en compagnie de leur famille ou de leurs amis.

Certains collègues vont même y travailler ensemble.

Pour faciliter la coordination des réservations, Uzinakod a demandé à ses développeurs de créer un logiciel qui automatise ce travail. Un peu comme la plateforme Airbnb, celui-ci envoie en amont les règles d’utilisation à l’employé qui s’apprête à profiter des chalets. La veille du départ, un rappel des tâches à accomplir avant de plier bagage lui est transmis par texto.

Grâce à l’expérience acquise ces dernières années, des rappels de tâches à accomplir reviennent ponctuellement à l’agenda d’Érika gagné pour s’assurer qu’elles soient accomplies en temps. Ains, ça ne représente plus une «si grande charge mentale que ça, nuance la dirigeante. C’est certain que c’est quelque chose de plus, mais il faut s’organiser, et on est bon là-dedans.»

 

Des partenaires de confiance

N’empêche que ce ne sont pas des robots ou l’équipe d’entretien ménager du dimanche qui laveront le four ou qui s’occuperont de rentrer ou sortir le quai de l’eau, indique Érika Laplante. Elle n’est pas non plus l’abri des imprévus : «Je viens d’apprendre que la sécheuse du Schak est brisée, donc je dois m’occuper de ça.»

D’où l’importance de s’entourer de partenaires de confiance à Entrelacs et Saint-Donat pour assurer le nettoyage hebdomadaire des installations, ou encore pour réaliser de petits travaux comme changer une douche. Les trouver n’a toutefois pas été une mince tâche, rapporte celle dont l’équipe s’occupe «en grande partie» de cette gestion depuis trois ans.

«Parfois, on demande aux employés de donner un coup de main, par exemple, pour sortir la table de pique-nique quand le temps se réchauffe», ajoute Érika Laplante.

Si se lancer dans une telle aventure requiert un brin de naïveté, croit-elle, elle ne retournerait pas en arrière. «On le fait pour les employés, pour les souvenirs qu’ils y créent. C’est ça notre retour sur investissement.»

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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