Cinq zones industrielles qui bouillonneront en 2019: Saint-Hubert
Claudine Hébert|Édition de la mi‑mars 2019PARCS INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES. En matière de développement économique, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. C’est le cas du déménagement de l’entreprise Molson Coors, qui va quitter son site historique de la rue Notre-Dame, à Montréal, pour aller brasser ses bières dans la cour de l’aéroport de Saint-Hubert. Un déménagement qui fait de cette immense zone industrielle parmi les plus prospères de l’année.
Les travaux de construction, qui ont commencé en octobre dernier, sont évalués entre 500 M$ et 600 M$. « Ce nouveau complexe brassicole, qui doit être opérationnel à compter de 2021, réunira les bâtiments de la production et de la distribution », indique François Lefebvre, directeur des affaires corporatives chez Molson Coors.
Pourquoi avoir choisi cette zone industrielle en particulier ? Plusieurs facteurs ont séduit le brasseur. Notamment la disposition du terrain, la proximité de l’autoroute 30 ainsi qu’un bon réseau d’aqueduc pour l’approvisionnement en eau et le traitement des eaux usées, explique M. Lefebvre.
Il faut dire également que Longueuil déroule depuis deux ans son tapis rouge. En septembre 2017, la Ville a adopté certaines mesures incitatives qui lui permettent d’accorder un crédit de taxes foncières régressif sur cinq ans (dont un crédit de 100 % lors des deux premières années), ainsi qu’une aide financière qui permet aux entreprises d’acheter un terrain dans ce secteur pour moins de 1,50 $ le pied carré sous certaines conditions, au lieu de 4 $ à 6 $ le pied carré selon les autres emplacements en ville.
Actuellement, l’entreprise Molson Coors emploie près de 1 000 travailleurs. M. Lefebvre tient toutefois à préciser qu’il est encore trop tôt pour indiquer le nombre d’emplois dont héritera la Ville de Longueuil.
Soulignons que cette zone industrielle aéroportuaire a été bonifiée d’une nouvelle piste au coût de 17 M$. Inaugurée l’été dernier, cette nouvelle infrastructure a été conçue pour accueillir des appareils moyens porteurs, tels des Airbus 320, Airbus 220 (l’ancien C-Series de Bombardier) ainsi que des Boeing 737, indique Jane Foyle, directrice générale, Développement de l’Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L). « Nous travaillons maintenant très fort, ajoute-t-elle, pour que la zone dispose de son aérogare grand public d’ici 2021. »