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Comment «Les Affaires» a fait gonfler mon chiffre d’affaires

Marie-Pier Frappier|Publié le 01 juillet 2021

Comment «Les Affaires» a fait gonfler mon chiffre d’affaires

Guy Buisson a aussi trouvé dans Les Affaires de bonnes astuces pour retenir ses employés.

HOMMAGE À NOS LECTEURS. À l’aube de la retraite, Guy Buisson nous explique en quoi son abonnement au journal Les Affaires lui a permis d’évoluer, de garder ses employés et de passer d’un chiffre d’affaires de zéro à plus de 11 millions de dollars. 

« J’ai démarré mon entreprise de solutions d’éclairage pour les propriétaires de tours dans mon sous-sol en 2001, explique-t-il au téléphone. Je suis parti au bas de l’échelle, au propre et au figuré. Parce que les emplois d’ingénieurs se faisaient rares à l’époque, je grimpais des tours pour aller réparer des lumières. Je les réparais en minimisant le nombre de pièces à changer. En bon ingénieur, j’ai toutefois tenté d’imaginer un système qui pourrait éviter le changement de pièces. Avec un ami, nous avons mis au point un concept à la base de mon entreprise. » 

C’est grâce à un « dragon » que l’entreprise peu rentable au début a pu prendre son envol. « Pour aider ma femme à subvenir à nos besoins, je travaillais les fins de semaine. Je suis allé construire un cabanon à Laval-sur-le-Lac et celui qui m’embauchait — Claude Vincent — a vu mon jonc d’ingénieur. Je lui ai parlé de mon concept et il a tout de suite voulu embarquer dans l’aventure. » 

« Grâce à cette aide, je suis venu à bout d’aller chercher des contrats de plus en plus gros; Radio-Canada, Telus, Bell, Rogers, Nova Scotia Power, entre autres, raconte Guy Buisson. Au début, nous sommes restés six ans dans mon sous-sol et nous étions rendus sept employés. » Technostrobe est devenue, avec le temps, un leader dans la fabrication de systèmes de balisage lumineux pour la navigation aérienne et maritime.

 

L’éclairage de Les Affaires 

« Moi, je suis fils de cultivateur, pas très bon à l’école et pas un grand lecteur, nous avoue Guy Buisson. Mais les articles de Les Affaires sont assez courts et faciles à lire. » 

Tellement qu’il y a quelque temps à peine, il recommandait à deux de ses ingénieurs qui ne savaient pas grand-chose à propos de l’industrie 4.0 de lire « impérativement » les dossiers de Les Affaires consacrés à ce sujet. « Ça fait des années qu’ils en parlent dans le journal, vous n’avez pas lu là-dessus?! Vous allez lire ça et faire une formation tout de suite ! », se rappelle-t-il, en enchaînant sur tous les concepts clés effectivement abordés dans le journal. 

Guy Buisson a aussi trouvé dans Les Affaires de bonnes astuces pour retenir ses employés. « Vous expliquez super bien, sous différents angles; il y a des vieux, des jeunes, et on doit tous essayer de les garder. Vous nous donnez des conseils et nous dites comment faire. » 

« Si vous veniez chez Technostrobe, vous verriez qu’il y a beaucoup de jeunes, illustre-t-il. Les programmeurs, vous savez comment ça se promène? Ben, nous on les garde ! » Quel est son truc ? « Le sentiment d’appartenance. J’aurai beau avoir 30 employés, même le dernier, le gars qui fait le ménage, n’importe qui, je prends le temps de l’écouter et de lui raconter des histoires. Je crois que c’est comme ça que j’ai gardé mon monde. Je leur raconte les histoires de quand je montais dans des tours, je leur raconte plein d’anecdotes, et donc ils se sentaient proches de moi, proche du président… et donc ça crée le sentiment d’appartenance. »

 

Problème de main-d’œuvre? Connais pas! 

Depuis des années, Technostrobe connaît une croissance qui ne se dément pas. En 2018, elle a même fait l’acquisition d’une participation majoritaire dans une entreprise néerlandaise spécialisée en balisage maritime, ITO Navaids. 

Suivant cette croissance, l’entreprise de Coteau-du-Lac ne s’est toutefois pas confrontée à la pénurie de main-d’œuvre. « J’ai essayé d’aller chercher les ‘vieux’. Surtout ceux qui ne voulaient plus aller à Montréal et qui ne veulent plus être pris dans le trafic. Mon ingénieur RD, ç’a été le cas, et mon ingénieur de production, même chose. Ce sont des gens bourrés d’expérience, mais ce n’est plus l’argent qui les mène. Aussi, je leur promets qu’ils vont travailler fort, mais ils ne vont plus dépasser leur 40 h. » 

Parlant des horaires, l’ancien président se montre très conciliant. « J’en ai un qui ne pouvait pas se lever avant 11 h. Nous avons revu ses horaires et nous l’avons fait travailler à distance, comme ça, ça paraissait moins pour les autres. Il bosse comme un fou, des fois jusqu’à 4 h du matin pour un livrable… Les programmeurs sont souvent des bibittes un peu bizarres, dit-il en riant. Si on les accepte comme elles sont, elles nous le rendent bien ! Je voulais laisser de la corde un peu à tout le monde. »

 

Un été «occupé» 

En mars dernier, Guy Buisson a entamé la dernière étape de sa carrière. Francis Lacombe, qui était VP de Technostrobe depuis 2008, allait lui succéder comme président, jusqu’à son départ à la retraite, en juin. Francis Lacombe a racheté également ses parts dans l’entreprise pour en devenir l’unique propriétaire. L’entreprise est « active dans plusieurs créneaux prometteurs, notamment dans le secteur des éoliennes en mer qui connaît une forte croissance entre autres en Europe et aux États-Unis. » 

Francis Lacombe, président de Technostrobe (Photo: courtoisie)

Même si le vent tourne, Guy Buisson se concentre sur autres choses dorénavant. « Je n’ai pas toujours le temps de lire les articles de Les Affaires, mais quand je vais en vacances, j’amène toutes mes éditions, je les relis et je prends des notes… ça c’est mon plaisir de partir en vacances, de relire mes journaux en papier. […] Un truc que j’aime beaucoup aussi, c’est la planification financière, les études de cas et portraits entourant la retraite. » 

Bonne retraite M. Buisson, et continuez de nous lire !

 

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