Comment maximiser son budget d’entraînement pendant la pandémie
La Presse Canadienne|Publié le 02 mars 2021Les options d’entraînement à domicile et d’autres offres d’exercices en solitaire se sont démocratisées. (Photo: Darryl Dyck pour La Presse canadienne)
Avec le printemps qui approche à grands pas, les gens pourront bientôt reprendre leurs entraînements en plein air, et avec les restrictions gouvernementales qui commencent à se lever dans certaines provinces, ils pourraient retrouver leur routine habituelle de gym.
Mais pour ceux qui préfèrent les entraînements avec instructions ou qui ne sont pas prêts à faire face aux risques de santé liés à la visite d’un centre d’exercices, il existe des moyens d’obtenir les mêmes avantages tout en respectant un budget serré.
Tout au long de la pandémie, les options d’entraînement à domicile et d’autres offres d’exercices en solitaire ont proliféré. Elles comprennent des entraînements à domicile gratuits et préenregistrés, qui nécessitent peu ou pas d’équipement, des programmes de location de vélos d’exercice dans les centres d’entraînement et les studios de cardiovélo, et même un espace d’entraînement privé disponible à la location.
Dans de nombreux cas, ces offres sont moins chères et offrent plus de variété, pour un montant comparable, qu’un abonnement traditionnel à une salle de sport.
Econofitness, par exemple, une importante chaîne de centres d’activité physique au Québec, propose des vidéos d’entraînement gratuites à domicile sur sa chaîne YouTube, dont plusieurs ne nécessitant aucun équipement. Pour les personnes avec des abonnements payants, qui vont de 10 $ à 34 $ par mois, Econofitness propose également différents niveaux de programmation spécialisée, allant des entraînements préenregistrés aux cours en direct organisés sur Zoom.
« Avec la chaîne YouTube, les clients obtiennent de très bons entraînements à domicile », a souligné Renaud Beaudry, vice−président du développement chez Econofitness. « Pour ceux qui ne se sont jamais entraînés dans un centre d’activité physique, c’est un bon point de départ. »
Certaines plateformes en ligne s’adressent aux personnes ayant plus d’expérience avec les cours d’entraînement. Amanda Zweig, une entraîneuse personnelle et instructrice de cardiovélo de Montréal, a cofondé une plateforme appelée FitFomo avec d’autres entraîneurs locaux, vendant des entraînements préenregistrés pour 29,99 $ par mois.
La plateforme publie désormais régulièrement le contenu de cinq entraîneurs et couvre une variété de routines, a souligné Mme Zweig, y compris des vidéos pour Pilates, barre, entraînement fractionné à haute intensité et musculation, qui sont téléversées deux fois par semaine.
Location de matériel et d’espaces d’entraînement
Pour les personnes qui se demandent comment choisir parmi les nombreuses plateformes d’entraînement qui existent, Mme Zweig suggère de faire différents essais. Parmi les autres plateformes en ligne financées par abonnements se trouvent notamment YYoga at Home, de la chaîne de yoga YYoga de Vancouver, et les cours virtuels de R Studios, qui a des succursales à Halifax et à Dartmouth, en Nouvelle−Écosse.
« La meilleure chose à faire est de profiter de l’essai gratuit », a estimé Mme Zweig, notant que la plupart des plateformes offrent aux clients la possibilité de tester le service pendant une ou deux semaines. « Il faut simplement essayer de voir ce qui fonctionne. »
Lyndsay Schneidman, qui s’est abonnée à FitFomo après avoir travaillé avec Mme Zweig et un autre entraîneur sur la plateforme avant la pandémie, a indiqué qu’elle appréciait de pouvoir faire ses entraînements selon son propre horaire. Elle avait essayé d’autres plateformes, mais aimait le fait d’avoir une variété de classes différentes avec différents entraîneurs sur FitFomo, a-t-elle déclaré.
Certaines classes peuvent nécessiter plus d’équipement que d’autres. Malgré tout, Mme Zweig calcule que pour moins de 100 $, les gens peuvent acheter deux ensembles de poids — l’un plus léger, avec des poids d’une à cinq livres, et l’autre avec des poids d’entre cinq et trente livres — ainsi qu’un ensemble de bandes de résistance, qui devraient offrir suffisamment d’équipement pour une variété d’exercices de musculation à domicile.
De nombreux centres d’exercice physique et studios de cardiovélo louent également des équipements de cardio sur une base mensuelle depuis le début de la pandémie, pour les personnes à la recherche de flexibilité. Le gym de l’Université Concordia à Montréal, par exemple, offrait la location de cardiovélo pour 45 $ par mois, indique son site web, mais le programme affiche complet en ce moment.
Pour des séances d’entraînement qui demandent plus d’équipement, Silofit, une jeune entreprise de Montréal, offre à ses clients la possibilité de louer un petit espace de gym, entièrement approvisionné en poids et en équipement cardio, où les gens peuvent s’entraîner en privé.
Avant la pandémie, l’application était principalement utilisée par les entraîneurs à la recherche d’espace pour travailler avec leurs clients, mais maintenant, environ la moitié des personnes effectuant des réservations recherchent simplement un endroit pour s’entraîner, a souligné son chef de la direction et cofondateur, Wilfred Valenta.
Les espaces d’entraînement offrent des superficies variant entre 500 et 1000 pieds carrés et coûtent entre 20 $ et 45 $ de l’heure, selon leur taille. Chacun d’eux est nettoyé professionnellement entre les sessions, a précisé M. Valenta. L’entreprise comptera 12 succursales à Toronto et 3 à Montréal d’ici la fin du mois de mars, a-t-il ajouté.
Même une fois que les confinements sont complètement levés, M. Valenta voit le monde de l’exercice physique se poursuivre dans ce qu’il appelle un « modèle hybride ». En vertu de ce modèle, les gens font des entraînements à la maison et ne vont au gym que pour des cours spécialisés, des séances d’entraînement personnel ou des entraînements nécessitant un équipement supplémentaire.
Mme Schneidman a souligné qu’il était peu probable qu’elle achète un autre abonnement de gym après la pandémie, affirmant qu’elle était satisfaite de ses entraînements à domicile. Néanmoins, elle pourrait ajouter des séances de formation en personne à sa routine une fois que cela redeviendra une option, a-t-elle expliqué.
« Avant la COVID, j’étais quelqu’un qui détestait absolument les entraînements à domicile », a-t-elle noté.