Coup de pouce pour une start-up impliquée dans sa communauté
Catherine Charron|Publié le 24 juillet 2020(Photo: Jean-Michael Seminaro)
Un nouvel accélérateur pour start-up dont la mission première est d’avoir un impact social, environnemental et/ou économique sur son territoire s’est vu octroyer une enveloppe de 1,5M$ de la part de Développement économique Canada vendredi.
Le Consortium Territoires Entreprenants émerge d’une étroite collaboration qui a commencé il y a plus de 5 ans entre les accélérateurs L’Esplanade et Espace-inc.
Toutes deux ne s’adressent pas qu’aux start-up technologiques, mais bien à celles qui cherchent à avoir un impact dans leur milieu.
« On pense que le Québec va se construire autour de jeunes entrepreneurs qui veulent développer la province et leurs entreprises, mais pas dans une culture plus traditionnelle à la Silicon Valley », illustre Chloé Legris, directrice générale d’Espace-inc.
Depuis que leurs accélérateurs ont vu le jour en 2015, les deux instigateurs du projet ont remarqué que des start-up qui s’insèrent dans cette nouvelle économie dans certains coins du Québec avaient peu accès à des réseaux d’affaires à l’expertise pertinente pour les aider à croître.
« La refonte complète du développement économique sous les Libéraux est venue rebrasser les cartes du soutien au développement entrepreneurial et local », affirme Pascal Grenier, directeur général de l’Esplanade, ce qui expliquerait selon lui ce manque de ressources.
En travaillant directement avec les territoires, le Consortium, fondé en collaboration avec l’organisme Développement économique de l’agglomération de Longueuil et le Monvement des accélérateurs d’innovation du Québec, souhaite compléter « les ressources existantes », non pas s’y substituer.
Sept régions seraient d’ailleurs déjà intéressées par l’initiative.
D’ici les cinq prochaines années, l’équipe du Consortium souhaite permettre à 225 start-up d’ouvrir leur réseau à des mentors et des intervenants qui comprennent la réalité d’une entreprise en démarrage, et d’accéder à des « terrains d’expérimentation », afin de mettre en application dans un contexte réel leurs innovations.
Ce service s’adressera à toute organisation, qu’elle soit un OBNL, une coopérative ou une entreprise privée dont l’objectif est « de maximiser les retombées pour leur communauté », rappelle Chloé Legris. Celles-ci doivent minimalement avoir un produit fonctionnel ou bêta à présenter ou vouloir bâtir un plan de croissance, et réaliser jusqu’à 2 millions de dollars de chiffre d’affaires.