Tous les Québécois qui le désirent devraient avoir accès à la première dose de vaccin avant la Fête nationale le 24 juin. (Photo: La Presse Canadienne)
Lors de la Fête nationale des Québécois, le 24 juin, tous ceux qui souhaitaient recevoir le vaccin contre la COVID−19 auront reçu une première dose.
C’est du moins la prédiction faite mardi par le premier ministre François Legault, qui s’est montré à la fois prudent et rassurant pour la suite des choses. Il a quand même jeté un peu de lest, maintenant que la campagne de vaccination bat son plein, réduisant la crainte qu’une troisième vague déferle sur le Québec dans les prochains mois.
En conférence de presse, en fin de journée à l’Assemblée nationale, il s’est réjoui de pouvoir affirmer que toutes les personnes âgées de 65 ans et plus peuvent espérer être vaccinées d’ici la fin du mois d’avril.
De plus, dans les prochaines heures, il faut s’attendre à ce que Québec annonce que les personnes vulnérables (dont les autistes et celles qui sont lourdement handicapées, sur le plan physique ou intellectuel) auront accès à la vaccination en priorité, quel que soit leur âge.
À compter du 29 mars, dans le Grand Montréal, un millier de pharmacies vont pouvoir offrir le service de vaccination et ainsi contribuer à accélérer le processus.
Du côté de l’allègement des mesures, le premier ministre a annoncé que l’heure du couvre−feu en zone rouge passera de 20h à 21h30 à compter de mercredi.
Il s’agit essentiellement de la grande région de la métropole, soit l’île de Montréal, Laval, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière, dont les citoyens pourront reporter un peu le début de la période de confinement à la maison, comme à peu près partout ailleurs au Québec. Mais la région conserve néanmoins l’étiquette «rouge».
En zone orange, notamment la région de la capitale nationale, pas de changement, le couvre−feu demeure à 21h30, jusqu’à 5 heures le lendemain matin.
Trois régions éloignées des grands centres (la Gaspésie–Îles−de−la−Madeleine, la Côte−Nord et le Nord−du−Québec) passent quant à elles en zone jaune, et n’auront plus à observer de couvre−feu dès le 26 mars.
L’interdiction des rassemblements privés est cependant maintenue partout en zone orange et rouge.
En zone jaune, les rassemblements privés, à l’intérieur ou à l’extérieur des maisons, sont autorisés uniquement pour les occupants de deux résidences. Toujours en zone jaune uniquement, le télétravail n’est plus obligatoire, mais recommandé. Les bars pourront ouvrir leurs portes, mais les détails seront connus plus tard. Le masque demeure obligatoire dans les lieux publics.
Le monde de la culture obtient sa part d’assouplissements. Dès le 26 mars, les salles de spectacles pourront ouvrir leurs portes en zone rouge, comme c’est le cas déjà en zone orange.
Le milieu de l’éducation pourra lui aussi souffler un peu. En zone orange, au secondaire, les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire pourront se présenter en classe, à temps plein, à partir du 22 mars.
Troisième vague?
Malgré ces changements positifs, le spectre d’une troisième vague n’est pas pour autant écarté.
Les prochaines semaines seront décisives, a prévenu le premier ministre, qui mise sur la vaccination pour contrer ce scénario.
Il a dit que des experts consultés ont prédit que d’ici la fin avril le variant britannique, beaucoup plus contagieux, serait dominant au Québec chez les personnes infectées.
Le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, a insisté de son côté pour dire qu’il fallait toujours faire preuve de prudence, pour éviter une troisième vague.
«Les requins vont finir par sortir de l’eau», a−t−il illustré, ajoutant qu’il était difficile de prédire si oui ou non le Québec allait pouvoir éviter le sort de l’Ontario, où débute une troisième vague.
Tout dépendra de l’adhésion des Québécois aux mesures sanitaires et au respect des règles de confinement, surtout dans la région de Montréal où le risque est plus grand, a−t−il soutenu.