Il n'a jamais été aussi bas, ces trois dernières années. (Ph.: Ethan Sykes/Unsplash)
BLOGUE. Jamais le moral des Canadiens n’a été aussi bas. Sur une échelle de 1 à 100, l’Indice de santé mentale (ISM) des Canadiens est en effet à 63 aujourd’hui. Or, le score de référence est de 75, selon les données de la société de services en ressources humaines Morneau Shepell compilées à ce sujet depuis trois ans.
«Une telle dégringolade de l’Indice est sans précédent. Et un score global de seulement 63 est vraiment très inquiétant», commente Stephen Liptrap, président et chef de la direction, de Morneau Shepell.
Plus précisément, 8 Canadiens sur 10 (81%) disent que la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur leur quotidien affectent leur santé mentale. À tel point que le tiers des Canadiens (32%) estiment que la crise a carrément des répercussions «négatives», «très négatives» ou «largement négatives» sur leur état psychique.
Cela se traduit de manière générale par de l’anxiété. À cela s’ajoute, pour certains, par un sentiment d’impuissance, par du pessimisme, ou encore par une sensation d’isolement.
Quelles peurs le nouveau coronavirus attise-t-il, au juste? Pour 55% des Canadiens, la crainte principale concerne ses répercussions financières. Pour 42%, la crainte de tomber malade ou de voir un proche décéder. Et pour 33%, l’incertitude quant à l’incidence du virus sur leur famille.
«Les perceptions relatives à la COVID-9 ont changé radicalement depuis l’apparition du premier cas avéré au Canada, en janvier; au départ, le virus était inconnu, mais il est maintenant considéré comme une véritable menace, affirme Paula Allen, première vice-présidente, recherche, analytique et innovation, de Morneau Shepell. Cela indique que la COVID-19 n’est pas uniquement une maladie infectieuse, mais bel et bien une crise de santé mentale.»
«Il faut voir la réalité en face, les problèmes de santé mentale et d’anxiété vont empirer à mesure que la crise de la COVID-19 s’intensifiera, dit M. Liptrap. Il est temps que les chefs d’entreprise et les gouvernements redoublent d’efforts en matière de santé mentale et contribuent à atténuer l’anxiété que les personnes ressentent maintenant vivement.»
Compte tenu des circonstances, Morneau Shepell publiera son Indice de santé mentale national une fois par mois. Celui-ci a été réalisé en français et en anglais auprès d’un échantillon représentatif de 3.000 personnes, entre le 27 et le 30 mars. Les personnes sondées résidaient au Canada et étaient employées au cours des six mois précédents.
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