«Une grave crise sanitaire combinée aux confinements à répétitions, aux fermetures d’écoles, de commerces, de restaurants et même des frontières, disons que nous n’avons pas manqué de défis.» (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Ces dernières années ont été, depuis aussi loin que je me souvienne, les plus rocambolesques de toutes.
Une grave crise sanitaire combinée aux confinements à répétitions, aux fermetures d’écoles, de commerces, de restaurants et même des frontières, disons que nous n’avons pas manqué de défis.
Après avoir évité l’effondrement de notre économie en 2020 et 2021, nous retiendrons de 2022 l’avalanche de mauvaises nouvelles économiques, en passant par les problèmes de transport, de logistique, de rupture des chaînes d’approvisionnement et d’explosion des coûts des matières premières, pour ne nommer que ceux-ci.
Il faudra plusieurs années pour retomber sur nos pattes, et encore plus de temps pour en tirer des conclusions.
Personnellement, j’ai hâte de voir si certaines restrictions prises face à l’urgence du moment (et avec le plus grand des sérieux, j’en suis convaincu) n’ont finalement pas été plus néfastes à moyen-long terme.
Par exemple, limiter les contacts entre nos enfants au pire moment de la crise pour éviter qu’ils ne contractent et transmettent la COVID-19 a-t-il eu comme effet de «fragiliser» leur système immunitaire causant, quelques mois plus tard, l’explosion des cas de bronchiolites?
Ou encore, quels effets ont eu les aides financières massives des différents gouvernements?
Peut-on se demander si l’aggravation de la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation et les mauvaises prévisions économiques pressenties n’ont pas été nourris par cet afflux d’argent sans précédent?
Attention! Loin de moi l’idée de jouer les gérants d’estrade et de vous dire que j’aurais fait mieux. Tout au long de la crise, bien que la gestion et la communication ont été parfois chaotiques — et que je reste perplexe face à certaines décisions —, je crois sincèrement que nos dirigeants ont réellement fait tout en leur pouvoir face au plus grand défi de leur vie… Et de la nôtre.
Cependant, à quelques mois d’une troisième année pandémique (tristement), je crois qu’il est sain de mettre sur la table les grandes lignes d’un post-mortem pandémique qui prendra plusieurs années à bâtir.
Celui-ci doit être transparent, non partisan, apolitique et présenté avec un plan de match clair, net et précis. Sans une collaboration entre les différents acteurs de notre société partageant une réalité propre à chacun, ce travail ne servira à rien.
Pour conclure, je souhaitais vous partager cette réflexion afin que nous ne balayions pas sous le tapis ces trois dernières années sous prétexte qu’il faut maintenant tout faire pour relancer notre économie.
La mémoire est une faculté qui oublie et l’histoire nous a maintes fois démontré l’importance de bien la connaître, d’en tirer des leçons afin de ne pas la répéter!