Le concept de base du «ZOOM management» est assez simple: faire du bonheur personnel et professionnel de toute personne travaillant pour l’entreprise la priorité. (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Du jour au lendemain, la pandémie a drastiquement bouleversé notre quotidien. De par le télétravail généralisé ou l’interdiction de voyager à l’étranger, nous devons tous accepter que notre nouvelle vie d’après sera différente que celle d’avant.
Certains changements, telle la forte croissance des achats en ligne, sont là pour de bon. D’autres, comme la fermeture des frontières, finiront par tomber et revenir à la normale. Cependant, ce n’est pas uniquement nos habitudes de vie personnelle qui se verront bouleverser, mais également nos habitudes professionnelles.
Depuis maintenant un an, les entreprises du monde entier cherchent à s’adapter, à comprendre, à réagir face à cette révolution de leur mode de gestion. Du présentiel au travail à distance, des rencontres d’équipes dans la salle à café aux rencontres ZOOM, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la notion de gestion, telle qu’on la connaissait, est à redéfinir.
Tel un catalyseur, la pandémie a eu comme effet d’accélérer de profonds changements qui étaient déjà en train de se faire. Depuis plusieurs années déjà, nous étions témoins d’une transition de plus en plus évidente vers un mode de gestion plus adapté aux besoins et surtout à la réalité du moment. Fini les lourdes structures organisationnelles, la bureaucratie à n’en plus finir ou le contrôle quasi coercitif des employés.
Au fil des dernières décennies, le leader d’hier a dû apprendre à engager, motiver et diriger ses équipes autrement que par la force du contrôle, notamment en ayant une approche et une méthode misant sur l’esprit de collaboration.
En priorisant le «nous» au «je», il maîtrise les relations interpersonnelles, telles l’écoute active ou l’empathie, afin d’inspirer son équipe à se surpasser dans l’atteinte d’objectifs communs. Misant avant tout sur l’humain, cette approche a transformé non seulement l’esprit du travail, mais aussi son environnement.
Nous avons tous été témoins ou vécu concrètement des situations qui nous ont démontré à quel point la virtualisation de notre vie professionnelle posait d’importants défis de toutes sortes. Perte de motivation, effritement du sentiment d’appartenance, solitude, perte de productivité… Les leaders d’aujourd’hui se retrouvent face à de nouvelles problématiques qui doivent cependant être réglées à distance par caméra web plutôt que pendant une marche avec un café.
C’est pour cette raison que je suis convaincu que nous entrons dans une nouvelle ère en gestion que je nomme le «ZOOM management».
C’est tristement grâce à la pandémie que cette méthode voit le jour. Bien qu’elle reste à définir plus concrètement, le concept de base est assez simple: faire du bonheur personnel et professionnel de toute personne travaillant pour l’entreprise la priorité.
En étant obsédés par les ventes, nous avons oublié l’humain qui fait et qui achète. En investissant massivement en innovation-produit et en sous-investissant, bien souvent, en innovation-humaine, nous finirons par n’offrir que des objets ou des services sans saveur, sans couleur et sans véritable raison d’être.
C’est tout de même ironique de constater que toutes les études sur le sujet démontrent que bonheur égale performance! Selon ce constat, le bien-être des employés doit devenir un objectif central.
Que ce soit d’offrir un horaire flexible afin de répondre à la conciliation travail-famille, d’exercer des pratiques de gestion plus collaboratives, saines et équitables, d’un milieu de travail adapté, sécuritaire et ergonomique ou de la promotion d’outils ou de formation concernant la gestion du stress, de l’importance de l’activité physique ou même des conseils en nutrition, le «ZOOM management» vise le parfait équilibre en le bien-être professionnel et humain.
Depuis 12 mois, nous sommes tous victimes, à différents degrés, de cette pandémie. C’est avec une toute petite lueur d’espoir que j’écris ces mots en espérant qu’au final, nous n’aurons pas traversé ce désert pour rien et que nos environnements de travail pourront, à leur tour, se réinventer afin d’offrir à tous une vie professionnelle plus saine et heureuse!