Des employés de Prelco Montréal manifestent à Rivière-du-Loup
Initiative de journalisme local|Publié le 07 août 2024Une soixantaine d’employés de l’usine Prelco Montréal ont fait le voyage jusqu’à Rivière-du-Loup afin de manifester devant le siège social de l’entreprise. (Photo: Lydia Barnabé-Roy)
Une soixantaine d’employés de l’usine Prelco Montréal ont fait le voyage jusqu’à Rivière-du-Loup afin de manifester devant le siège social de l’entreprise. Leur but est de se faire entendre par les hauts dirigeants de la compagnie et de régler le conflit de travail le plus tôt possible.
Les travailleurs ont commencé à négocier avec leur employeur à la fin de leur convention collective le 31 janvier 2024. Selon le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco — CSN, Dramane Koffi, la compagnie a arrêté de leur faire des propositions en juin dernier.
Une grève de quelques heures a donc été organisée le 19 juin pour dénoncer la stagnation des négociations. Prelco Montréal a ensuite ordonné un lock-out visant les 95 employés. «Et il a fait rentrer des briseurs de grève pour pouvoir montrer sa mauvaise foi vis-à-vis de nous pour pouvoir affamer ses employés en plus», a accusé le président.
Notons que dans une ordonnance provisoire du Tribunal administratif du travail rendue le 26 juillet, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux s’est vue contrainte de cesser le recours à deux briseurs de grève. À ce sujet, Prelco indique qu’il s’agit «d’une mésentente sur la définition de cadres» de deux de leurs employés et que la situation a été réglée.
D’après Dramane Koffi, les travailleurs touchés sont sans salaire et assurance depuis sept semaines. Il est important pour eux de tenir des actions de visibilités «pour ne pas être mis aux oubliettes» par leur employeur.
Le syndicat demande, notamment, de meilleures conditions de travail et une augmentation de salaire tenant compte de l’inflation. Une soixantaine d’employés resteront à Rivière-du-Loup jusqu’à demain, le 7 aout.
De son côté, l’entreprise mentionne avoir toujours négocié de bonne foi. «L’approche de Prelco n’est pas de négocier sur la place publique. Nos actions et nos déclarations sont guidées par la volonté de maintenir des relations de travail harmonieuses et faciliter le retour au travail lorsque le conflit sera derrière nous», a-t-elle mentionné par voie de communiqué.
Elle tient à rectifier que le 17 juillet, le maintien de la protection d’assurance collective a été offert aux travailleurs. Elle a toutefois été refusée par le comité de négociation. Prelco assure que des discussions ont eu lieu depuis juin, mais que la partie syndicale n’a pas donné suite à leurs propositions depuis le 19 juillet.
«Le prolongement du conflit n’est pas avantageux ni pour Prelco ni pour ses employés syndiqués. [L’entreprise] tient à préciser que tout est mis en œuvre pour faire progresser les négociations et arriver à une entente», a-t-elle conclu.
Par Lydia Barnabé-Roy, Initiative de journalisme local, Info Dimanche