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Différend entre Ottawa et Québec sur le calendrier de vaccination

La Presse Canadienne|Publié le 13 janvier 2021

Différend entre Ottawa et Québec sur le calendrier de vaccination

Le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, rencontrant l'une des premières personnes à se faire vacciner contre la COVID-19 en décembre (Photo: Paul Chiasson, La Presse Canadienne)

Les autorités fédérales et québécoises ne semblent toujours pas s’entendre à propos du calendrier de vaccination de la seconde dose d’immunisation contre le coronavirus. 

Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) affirme qu’il faut s’efforcer d’administrer la deuxième dose du vaccin contre la COVID-19 dans les délais prévus, qu’il s’agisse du vaccin de Pfizer/BioNTech ou de celui de Moderna.

Pour sa part, le ministère de la Santé du Québec retarde l’administration de la seconde dose chez les personnes qui en ont reçu une première en expliquant qu’en quelques semaines, une dose du vaccin offre une protection à court terme contre la COVID-19.

Cette décision du Québec est fondée sur l’espoir que l’administration de la première dose du vaccin à un plus grand nombre de personnes sera plus bénéfique à la population. 

Dans sa publication de mardi intitulée Recommandations sur l’utilisation des vaccins contre la COVID-19, le Comité consultatif national de l’immunisation écrit que l’intervalle entre les deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech doit être d’au moins 19 jours et d’au plus 28 jours. Dans le cas du vaccin de Moderna, l’intervalle établi est d’entre 21 et 28 jours.

Le comité écrit que pour de nombreux autres vaccins à doses multiples administrés à l’âge adulte à l’aide d’autres technologies de production de vaccins, la première dose confère la plus grande partie de la protection à court terme, les doses supplémentaires étant principalement destinées à prolonger la protection à plus long terme.

 

Des résidents infectés après une dose

Toutefois, le comité ajoute que le suivi dans les essais cliniques sur les vaccins contre la COVID-19 a été de courte durée. On ignore donc la durée de la protection après une seule dose ou les deux, et si l’administration de la seconde dose est retardée, elle doit être fournie dès que possible, peut-on lire dans la publication.

Le comité ajoute qu’il sera important de faire le suivi de l’efficacité du vaccin chez les individus pour lesquels la deuxième dose est retardée ou non administrée afin d’éclairer les recommandations futures et de garantir la prise de la deuxième dose le plus rapidement possible.

Mardi, le Centre hospitalier gériatrique Maimonides, situé à Côte-Saint-Luc sur l’île de Montréal, a fait savoir que sept résidents qui ont reçu leur première dose du vaccin Pfizer/BioNTech avaient contracté la COVID-19. Ils auraient été infectés au cours des 28 premiers jours suivant l’administration de cette dose.

Les rendez-vous pour la deuxième dose de ces résidents vaccinés ont été annulés à la suite du changement de stratégie du gouvernement Legault visant à vacciner un plus grand nombre de personnes prioritaires.