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Dollarama séduira-t-elle après la pandémie?

Stéphane Rolland|Édition d'avril 2021

Dollarama séduira-t-elle après la pandémie?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Dollarama. Choisissez votre camp!


Optimiste

– Dollarama a de nombreux atouts, croit Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale. Il note que les activités de la société génèrent une bonne croissance, tout en ayant des attributs défensifs. Il souligne que les ventes sont résilientes. La société a un bilan «solide»et affiche de généreux flux de trésorerie. Il pense que la société continuera de croître, grâce à l’augmentation des ventes comparables et à l’expansion des activités internationales.

– Le détaillant montréalais a plusieurs outils pour composer avec l’augmentation des matières premières, ajoute Brian Morrison, de Valeurs mobilières TD. L’analyste pointe vers une possible introduction d’articles qui seraient vendus à un prix allant jusqu’à 5 $, au cours de la deuxième moitié de l’année. Une mise à jour de l’offre de produits et l’appréciation du dollar canadien sont d’autres moyens de mitiger l’effet de l’inflation.

– La direction a dit qu’elle avait l’intention de retourner de l’argent aux actionnaires. Brian Morrison croit que la société pourrait racheter pour l’équivalent de 1 milliard de dollars en actions au cours de l’exercice 2022.

 

Pessimiste

– Dollarama est parvenue à afficher une forte croissance durant la pandémie. Le bénéfice par action a progressé de 27 % au cours de l’exercice 2021 (terminé le 31 janvier 2021). Chris Li, de Desjardins Marché des capitaux, croit que le rythme devrait se normaliser aux alentours de 15 % au cours du prochain exercice. À 24 fois ses prévisions de bénéfice pour l’exercice 2022, il croit que l’évaluation reflète déjà cette progression anticipée.

– Dans le passé, l’introduction d’une gamme de prix plus élevés a été accompagnée d’une augmentation des ventes comparables et des marges, admet Mark Petrie de Marchés mondiaux CIBC. Or, l’inflation anticipée risque de faire en sorte que les avantages d’une hausse de prix soient plus limités cette fois, selon lui.

– Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, a de bons mots pour l’entreprise, mais il dit trouver de meilleures occasions du côté des détaillants discrétionnaires aux activités plus cycliques.